Le Plan des mobilités en Île-de-France : une stratégie et un plan d’action pour une mobilité durable de la région à 2030
Approuvé par le conseil régional le 24 septembre 2025, le Plan des mobilités en Île-de-France (PDMIF) définit la nouvelle stratégie régionale en matière de transports et de mobilités à horizon 2030.
Il succède au Plan de déplacements urbains d’Île-de-France (PDUIF) de 2013 et s’inscrit dans la continuité des politiques publiques visant à répondre aux besoins des Franciliens tout en engageant la région sur la voie de la neutralité carbone à l’horizon 2050.
Un document stratégique partagé
Fruit d’une concertation large menée par Île-de-France Mobilités, autorité organisatrice des mobilités, avec les collectivités territoriales, les gestionnaires d’infrastructures, les acteurs économiques, les représentants d’usagers et les services de l’État, le Plan des mobilités constitue une feuille de route commune pour transformer durablement les pratiques de déplacement dans la région capitale.
La DRIEAT Île-de-France, représentant de l’État en matière de mobilités et d’aménagement, a été associée à son élaboration, accompagne sa mise en œuvre dans une logique d’expertise technique et de suivi environnemental, et sa déclinaison territoriale via l’association de ses services départementaux à l’élaboration des plans locaux de mobilité (PLM) établis par les établissements publics de coopération intercommunale.
Le PLM : Plan local de Mobilité (ex-PLD)
Qu’est-ce que le PLM ?
Le Plan local de mobilité (PLM) est un outil privilégié de la mise en œuvre à l’échelle locale des politiques de mobilité.
Il précise et détaille le contenu du PDMIF, document cadre qui vise à mobiliser l’ensemble des acteurs concernés pour améliorer l’organisation des transports de personnes et de marchandises à l’échelle du territoire francilien. Ils constituent une spécificité propre à l’Île-de-France qui est dotée d’une autorité organisatrice unique des mobilités pour l’ensemble du périmètre régional : Île-de-France Mobilités.
Quels sont les objectifs du PLM ?
Le PLM organise les déplacements sur l’ensemble d’un territoire donné et pour tous les modes de déplacement : Le partage de la voirie pour y accueillir l’ensemble des modes, la circulation des piétons, des vélos, des véhicules légers, leur stationnement, les itinéraires de rabattement vers les transports collectifs, le transport et la livraison de marchandises.
Appuyé sur un diagnostic et une stratégie, il formalise un programme d’actions- à 5 ans en matière de mobilité.
Comment est-il élaboré ?
Le PLM est élaboré par les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI), les établissements publics territoriaux (EPT) ou des syndicats mixtes en associant l’ensemble des partenaires concernés : communes, département, Région, Île-de-France Mobilités, État, représentants des professions et des usagers de transports, chambre de commerce et d’industrie (CCI), associations, etc.
Le processus d’élaboration nécessite, en amont, la validation du périmètre du PLM par le préfet du département concerné, la réalisation des études nécessaires à sa rédaction (en associant les partenaires concernées), l’arrêt du PLM (idéalement après avis de l’autorité environnementale), l’avis des personnes publiques associées, dont l’Etat, une participation du public par voie électronique (PPVE). Et enfin d’une approbation par son insistance délibérative.
La mise en œuvre du programme d’actions suit sur une période de 5 ans.
Des objectifs environnementaux et sociaux ambitieux
À l’horizon 2030, le Plan vise à :
- Réduire de 26 % les émissions de gaz à effet de serre liées aux déplacements
- Ramener les niveaux de pollution de l’air sous les valeurs réglementaires
- Diminuer de moitié les accidents de la route, en renforçant la sécurité de tous les usagers.
Pour atteindre ces objectifs, le Plan promeut une transformation en profondeur des usages de mobilité et de la motorisation des véhicules :
- Diminution de 15 % des déplacements en voiture et en deux-roues motorisés
- Augmentation de 2 % de la fréquentation des transports collectifs par rapport à 2019 (soit 15% par rapport à 2023 compte-tenu du rattrapage post-crise sanitaire)
- Triplement du nombre de déplacements à vélo, soit 1,6 million de trajets supplémentaires par jour
- Hausse de la part des véhicules électriques à 20 % du parc roulant d’ici 2030
- Développement du covoiturage, en particulier dans les zones périurbaines et rurales.
14 axes et 46 actions pour transformer la mobilité francilienne
Pour concrétiser cette transition, le Plan des mobilités s’articule autour de 14 axes stratégiques et 46 actions opérationnelles.
Ces actions portent notamment sur :
- Le renforcement des transports collectifs (développement des lignes de métro, RER, tramways et bus à haut niveau de service) ;
- La promotion des mobilités actives (vélo, marche, intermodalité) et de la mobilité inclusive (accessibilité des personnes à mobilité réduite, tarification solidaire) ;
- Le soutien à la mobilité durable des marchandises ;
- La réduction de la dépendance automobile et des parcs de véhicules ;
- La sécurité routière en lien avec la pacification et le partage de la voirie et des espaces publics.
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