Aperçu des milieux remarquables d’Ile-de-France
La plupart des sites Natura 2000 d’Île-de-France sont des sites composés d’une mosaïque de milieux remarquables. Afin d’avoir un aperçu des différents types de milieux que l’on peut retrouver sur les sites Natura 2000 en Île-de-France, les superficies de chaque classe d’habitat ont été calculées à partir des formulaires standard de données (FSD) :
GRANDS TYPES DE MILIEUX | SUPERFICIE TOTALE (ha) |
---|---|
FORÊTS | 68718 |
ZONES HUMIDES | 3642 |
PELOUSES CALCAIRES | 2740 |
LANDES | 3279 |
COURS D’EAU (6) | 634 |
Les forêts
La forêt francilienne est essentiellement composée de feuillus avec une prédominance de chênes. Les vieilles forêts, qui constituent des habitats sélectifs de tout un cortège d’espèces (essentiellement insectes et oiseaux comme le Pic noir ou le Pic mar) sont rares, même si elles persistent dans certains secteurs, par exemple à Fontainebleau (77).
Les pelouses calcaires
Les pelouses calcaires dont la superficie est beaucoup moins importante sont menacées par la progression des ligneux. Elles demandent une attention particulière car ce sont des habitats riches en faune et en flore, notamment en lépidoptères et orchidées. Ces pelouses sont pour la plupart retrouvées sur les Coteaux et Boucles de la Seine (95-78) et dans le sud du département de l’Essonne.
Les landes
Les landes sont à présent localisées sur de très faibles surfaces dans quelques massifs forestiers. Ces milieux accueillent des espèces avifaunistiques comme l’Alouette lulu, l’Engoulevent d’Europe, la Fauvette pitchou. On retrouve cet habitat essentiellement du nord-ouest au sud-est de l’Île-de-France principalement sur les sites des Boucles de Moisson (78-95), de Rambouillet (78) et de Fontainebleau (77).
Les zones humides
Les zones humides sont également des lieux riches en biodiversité mais menacées depuis le début du XXe siècle car la région est soumise à une agriculture intensive et à l’urbanisation le long des vallées. De nombreuses espèces végétales et animales y sont inféodées : elles hébergent des espèces végétales remarquables ou menacées, des espèces d’oiseaux et des espèces d’amphibiens et de poissons. Elles constituent des étapes migratoires, des lieux de reproduction ou d’hivernage pour de nombreuses espèces avifaunistiques inscrites à l’annexe I de la directive Oiseaux telles que le Blongios nain, le Busard des roseaux, la Gorge bleue à miroir. Ces zones humides sont en majorité retrouvées sur les sites de la Bassée (77) (la plus grande zone humide d’Île-de-France), de Rambouillet (78), des Boucles de Moisson (78-95) et des Boucles de la Marne (77).
Les cours d’eau
Des cours d’eau sont localisés dans le réseau Natura 2000 francilien : l’Yerres, le petit Morin, la rivière du Dragon, le Vannetin, le Loing, le Lunain, l’Epte et ses affluents. Des espèces d’intérêt communautaire comme le Chabot, la Bouvière, de la Loche de rivière et de la Lamproie de planer sont présentes.
Les autres milieux
Les anciennes carrières qui ne sont pas des milieux naturels offrent plusieurs gîtes à chiroptères en hibernation. Dans la région, des sites importants pour ces espèces ont été désignés pour cette raison : les champignonnières d’Étampes (91), les sites à chiroptères de Darvault, de Mocpoix et Saint-Nicolas (77) et les sites chiroptères du Vexin français (95).
Enfin, on recense des zones Natura 2000 en milieu péri-urbain, l’étang de Saint-Quentin, voire même urbain, la ZPS de la Seine-Saint-Denis se situant dans la petite couronne francilienne. Cette ZPS est composée de 14 entités différentes réparties sur tout le département de la Seine-Saint-Denis. Elles sont constituées de zones naturelles, de parcs urbains où l’on retrouve le Blongios nain (espèce inscrite à l’annexe I de la directive Oiseaux). Cette particularité est seulement retrouvée en Île-de-France. Le milieu urbain présente une biodiversité spécifique et constitue un écosystème complexe.