Existe-t-il un risque de pollution accidentelle des sols et des nappes phréatiques ?

Ce qu’il faut retenir :
Le risque de pollution accidentelle des sols et des nappes phréatiques par l’infiltration d’un polluant dangereux, provenant d’un accident de la circulation ou de toute autre cause, existe. Sa fréquence est cependant rare dans la plupart des situations.
  • Des précautions devront être prises lorsque l’aléa (par exemple, présence fréquente de camions chargés de matières dangereuses) ou la vulnérabilité (par exemple, projet sur une aire d’alimentation de captage d’eau potable) seront trop grands.
  • Le risque est acceptable dans tous les autres cas, d’autant qu’il est possible de s’en prémunir en se donnant la possibilité de déconnecter provisoirement les surfaces produisant du ruissellement des ouvrages d’infiltration.

Pour aller plus loin

Notons tout d’abord qu’il est impossible de se prémunir contre tout risque de pollution accidentelle. En réalité un grand nombre de pollutions accidentelles (incendies, accidents de circulation, rupture de cuves, etc.) se produisent sur des surfaces perméables (bas-côtés des routes) ou sur des zones ne bénéficiant pas d’ouvrages de confinement. Si un accident se produit, la pollution reste en général fixée dans les couches superficielles du sol qui peuvent être « facilement » excavées et éliminées. Si le risque est réel, il ne doit donc pas être exagéré.
Ensuite, l’utilisation de noues ou de fossés n’interdit pas de prévoir un confinement possible des eaux directement sur la surface imperméable. Une conception bien faite du parking ou de la voirie peut en effet permettre d’installer très facilement en cas de besoin des obstacles provisoires déconnectant les surfaces imperméables des ouvrages d’infiltration.
Enfin, la gestion de l’eau en surface est sécuritaire car elle permet de rendre visibles les éventuels dysfonctionnements et pollutions, permettant d’intervenir plus rapidement.

Le risque évoqué ici est celui d’un apport massif et accidentel d’un polluant dangereux sur l’ouvrage susceptible de s’infiltrer jusqu’à la nappe phréatique. Trois principaux risques existent :

  1. La cause la plus fréquente de survenue d’un tel évènement est celle des accidents de circulation, en particulier les accidents de poids-lourds transportant des matières dangereuses. Sur les infrastructures présentant une importante circulation (autoroutes par exemple), ce risque est pris en compte et géré par la mise en place d’ouvrages de confinement (bassins jouant d’ailleurs un double rôle de confinement et d’écrêtement des pointes de débit).
  2. Un autre risque potentiel est celui de l’incendie d’un bâtiment situé à proximité de la voirie ou du parking. Cet incendie peut produire des produits potentiellement polluants ; l’intervention des pompiers qui répandent de grandes quantités d’eau est susceptible d’entraîner ces contaminants vers le système de gestion des eaux pluviales.
  3. Le risque d’accident industriel (rupture de cuves ou de canalisations par exemple) constitue un troisième type d’événement potentiel.

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