Transports collectifs franciliens : l’investissement majeur de l’Etat

Le système de mobilité francilien, de l’hypercentre parisien jusqu’aux franges rurales du territoire, est particulièrement complexe et doit assurer quotidiennement différentes fonctions pour des millions d’usagers : transit, contournement, correspondance, trajets du quotidien, cabotage, livraisons, certaines infrastructures ferroviaires combinant plusieurs de ces fonctions…

Une région capitale comme l’Île-de-France, c’est :

  • 43 millions de voyages par jour (pour le transport de voyageurs) et 1,6 milliards de passagers par an (chiffres 2021) soit 61% du trafic national des transports guidés
  • 220 millions de tonnes de marchandises qui partent, arrivent ou transitent par la région chaque année (pour le transport de marchandises)

L’objectif des services de l’État est d’y répondre en mobilisant, en soutenant et en accompagnant tous les acteurs concernés.

Aujourd’hui, l’État est conscient des enjeux qui pèsent sur les transports collectifs du quotidien et des attentes fortes et légitimes qui s’expriment pour l’amélioration des conditions de déplacement en Île-de-France.

L’investissement de l’État dans les transports du quotidien est sans précédent pour contribuer à leur modernisation. Il est en effet nécessaire aujourd’hui de combler un certain nombre d’années de sous-investissement.
L’amélioration de ces transports se traduit d’un côté par le niveau d’engagement de l’État dans le Contrat de plan Etat-Région (CPER) en Île-de-France et au travers la Société du Grand Paris (SGP).

Focus sur le Nouveau Grand Paris des transports

L’Île-de-France est pourvue d’une infrastructure très développée :

  • 16 lignes de métros pour un linéaire de 220 km ;
  • 1 700 km de RER et de trains ;
  • 127 km de lignes de tramways ou tram-trains ;
  • 5 600 km de pistes cyclables.

Les investissements du Contrat de Plan État Région 2015-2022 (CPER) ont permis la concrétisation de nombreuses opérations dont les chantiers démarrent ou sont en cours :

  • prolongement Eole sur 55 km de voies nouvelles et rénovées,
  • 77 km de tramways et tram-trains,
  • 18 km de prolongement de métro.

Le projet de Grand-Paris-Express (GPE) amènera un linéaire de 200 km de métro automatique.

« La priorité aux transports du quotidien, ce n’est pas un slogan.
Ce sont des décisions, parfois difficiles, qui doivent l’illustrer.
 »

Élisabeth Borne, le 29 mai 2019

Le Nouveau Grand Paris décidé en 2013, est l’ambitieux projet de modernisation et de développement des transports d’Île-de-France.

Le Grand Paris Express (GPE)

Le 22 février 2018, le Gouvernement a confirmé le projet de Grand Paris express dans son intégralité et a procédé, pour tenir compte de risques techniques identifiés, des aléas possibles et de la saturation des entreprises de travaux publics, à une réévaluation du projet. Le coût global est désormais estimé à 35 milliards d’euros ( en euros 2012). Le calendrier a été revue et prévoit désormais un étalement des mises en services de 2024 à 2030.

À la suite de cette actualisation, le député Gilles Carrez a remis un rapport au Gouvernement le 6 septembre 2018 détaillant les mesures fiscales identifiées pour augmenter les taxes affectées à la Société du Grand Paris (SGP) et conforter son modèle économique.

Les 200 kilomètres de nouvelles lignes de métro automatique portés par la SGP sont une réponse aux besoins de déplacement du quotidien. Environ 16 milliards d’euros de dépenses publiques ont été engagées par la SGP entre 2018 et 2022, pour la réalisation du réseau, avec un rythme annuel compris entre 3 milliards d’euros et 3,5 milliards d’euros selon les années.
Cela se traduit notamment par la progression des chantiers des lignes 14 sud, 15 sud et 16.

Carte du futur Grand Paris Express
La mise en service complète du Grand Paris Express va modifier la géographie des déplacements en Île-de-France à l’horizon 2030, tous motifs confondus. Ce nouveau réseau de transport en rocade, interconnecté aux aéroports et aux principaux pôles d’emplois, sera doté de 68 nouvelles gares, dont 80 % en correspondance. Les pôles-gare, d’une façon générale et pas que ceux du Grand Paris Express évoluent vers des aménagements en véritables pôles d’échanges multimodaux offrant aux usagers des solutions alternatives à l’usage d’un véhicule particulier, pour la réalisation « du dernier kilomètre » jusqu’à leur destination terminus, grâce à la réalisation d’équipements sécurisés nécessaires à tous les autres modes (marche, accessibilité PMR, vélo, bus, aire de covoiturage, engins de déplacement personnel…).

Des financements inégalés pour les transports en commun 

Les transports en communs financés c’est le métro, mais aussi des trams-trains, des RER – transilien, des tramways, et enfin des bus à haut niveau de service.

La part transport en commun du Contrat de Plan Etat-Région (CPER) de la région Île-de-France s’élève entre 2015-2022 à 10,3 milliards d’euros, après le prolongement opéré entre 2020 et 2022. Sur ce montant l’Etat a financé 2,3 milliards d’euros, soit un investissement inégalé depuis des décénnies.
La Société du Grand Paris (SGP) finance 1,6 milliard d’euros.

L’engagement de l’État a ainsi été abondé par le plan de relance (2020-2022) à hauteur de 678 M€, ce qui a permis également de préparer l’adaptation des lignes de RER et de certains transiliens à l’arrivée de matériels roulants de nouvelle génération.

Contrat de Plan 2015-2022

10,3 milliards pour les transports en commun dans la région

  • dont 4,7 M€ financés par la Région

  • 2,3 milliards financés par l’Etat
  • 1,6 milliard par la SGP

La SGP, en plus du périmètre du Grand Paris Express, doit financer les infrastructures de transports en Île-de-France à hauteur de 3,4 milliards d’euros dont plus de 1,6 milliard d’euros sur le CPER.

Ces chiffres expliquent ainsi pourquoi le volume de travaux sur les réseaux existants est sans précédent et appellent des gestions particulières en rupture avec les pratiques habituelles. En tout état de cause, l’État est attentif à ce que la réalisation des travaux se fasse dans le respect des conditions de déplacement des franciliens, notamment aux heures de pointe.

Ce haut niveau d’engagement de l’État, nécessaire pour les transports du quotidien, se traduit par un financement d’un certain nombre de grands projets représentés sur la carte ci-après.

Carte des principaux projets du réseau de transport francilien | ©DRIEAT

En 2021 et 2022, des projets majeurs pour la région ont été mis en service :

  • le Tram T9 entre Porte de Choisy (Paris) et Orly, inauguré le 10 avril 2021
  • le prolongement de la ligne de métro 4 vers Bagneux, inauguré le 13 janvier 2022
  • le prolongement de la ligne de métro 12 vers Aubervilliers, inauguré le 31 mai 2022
  • le Tram T13 phase 1, entre Saint-Cyr et Saint Germain (78), inauguré le 6 juillet 2022
  • la phase 1 de l’électrification de la ligne de train Paris/Troyes (entre Paris - Provins - Nogent-sur-Seine), inauguré le 19 septembre 2022

D’autres grands projets de ce plan sont actuellement en cours de réalisation, à savoir :

  • le Tram T10 nouvelle ligne Antony-Clamart pourrait être mis en service mi-2023 ;
  • le T12 phase 1 entre Massy et Evry pourrait être mis en service fin 2023 ;
  • le prolongement de la ligne de métro 11 à Rosny-Bois-Perrier pourrait être mis en service au printemps 2024. Il s’accompagne d’une modernisation de l’ensemble de la ligne ;
  • le projet Eole, qui prolongera le RER E vers Mantes-la-Jolie, pourrait être mis en service jusqu’à la Porte Maillot dès mi-2024 ;
  • le tram T3b devrait relier la Porte d’Asnières à la Porte Maillot dès mi-2024, avant sa prolongation jusqu’à la Porte Dauphine ;
  • le prolongement de la ligne de métro 14 au sud, de l’actuel terminus Olympiades jusqu’à l’Aéroport d’Orly d’ici mi-2024 également ;
  • le Tzen 4 qui reliera Viry à Corbeil-Essonnes en 2024.

Le Nouveau Grand Paris des transports s’illustre également par un réseau maillé de Bus à haut niveau de service (BHNS).

Les nouvelles lignes de métro et de RER pour les franciliens à l'horizon 2030

À l’horizon 2023, un certain nombre d’améliorations concrètes pour les Franciliens sont déjà visibles.

Ces investissements sans précédent se poursuivront à un rythme soutenu au cours des années suivantes. Ils illustrent la volonté de l’État d’améliorer et de moderniser les transports franciliens du quotidien d’ici à 2030.

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