L’extension du site classé de la butte de Châtenay (Val d’Oise)

Un des projets de nouvelles protections pilotés par la DRIEAT. Après de nombreuses années de travail, le projet a été présenté en juillet 2022 devant la CDNPS du Val d’Oise. L’instruction va désormais être poursuivie au niveau ministériel pour présentation devant la commission supérieure des sites. La décision de classement interviendra ultérieurement par décret en Conseil d’État.

Le projet d’extension du site classé de la butte de Châtenay, dans le Val d’Oise, occupe les services de la DRIEAT - et de la DRIEE avant la fusion- depuis 2006.
Il arrive désormais au stade de l’enquête publique, mais le chemin pour parvenir à cette étape majeure a duré de nombreuses années.

Tout a commencé en 2006 : à l’époque, la direction régionale identifiait ce site parmi les sites exceptionnels restant à classer en région Île-de-France, l’extension du site classé de la butte de Châtenay, dans le prolongement de la démarche engagée en 1989 avec le classement de la butte de Châtenay (665 ha).
La butte de Châtenay fait partie d’un ensemble géographique plus vaste, qui a été exploité stratégiquement. En effet la position des différentes buttes témoins (buttes de Châtenay, Mareil-en-France, Carnelle, l’Isle-Adam, Ecouen et le massif des buttes de Montmorency) créent un effet d’amphithéâtre.
Ainsi, depuis sa position en surplomb, le château d’Ecouen pouvait surveiller l’ensemble de la Plaine de France - historiquement appelée canton d’Ecouen -, grâce aux vues panoramiques pouvant atteindre des portées de plus de 10 kilomètres.
Ce territoire particulier a bénéficié d’une attention particulière, puisque dès 1972, la Plaine de France a été inscrite au titre des sites, pour son caractère pittoresque. Ont suivi l’inscription de l’ensemble du massif des trois forêts de Carnelle, l’Isle-Adam, Montmorency et leurs abords, puis le classement de la butte de Châtenay en 1989 et enfin la Vallée de l’Ysieux et de la Thève en 2002. Ces multiples protections témoignent de l’extrême sensibilité et du caractère exceptionnel de ce territoire.
Au moment du classement de la butte de Châtenay, la commune de Fontenay-en-Parisis avait refusé d’être incluse dans le périmètre de protection.
C’est pourquoi les limites Sud du périmètre de classement ont été fixées sur les limites administratives communales, sans tenir compte de la cohérence paysagère.

C’est finalement en 2004, que la commune manifeste le souhait d’être intégrée au périmètre de classement de la Butte de Châtenay. Le principe de l’extension du classement a été validé par la CDNPS en 2012. Malgré un changement de municipalité, la volonté de faire partie du périmètre de classement a été confirmée. Depuis, différentes réunions ont permis d’informer les élus et acteurs locaux, ainsi que les services de l’État et d’affiner le périmètre initialement proposé. Une inspection générale du CGEDD a eu lieu entre 2016 et 2017.
Parallèlement à cela, la direction régionale a travaillé sur l’élaboration d’un rapport de présentation, justifiant la nécessité de l’extension du périmètre. Ce dernier a été présenté aux élus à l’été 2018.
La concertation menée depuis 2013 avec les élus et acteurs locaux, a permis de dialoguer notamment avec les agriculteurs. La municipalité reste très favorable au classement, dans la mesure où l’extension du PNR Oise-Pays de France n’inclut pas la commune, mais surtout car elle située hors de la zone de bruit liée à la proximité de Roissy, induisant une hausse de la pression foncière.
La commune voit le classement comme un outil garantissant des projets de qualité et permettant de contenir l’expansion massive de Fontenay-en-Parisis, comme cela a été le cas de la commune de Goussainville.

Sans être exceptionnel en soi, le site participe de l’entité géographique de la butte de Châtenay. Le projet d’extension de classement vise à améliorer la cohérence du périmètre, aujourd’hui partiellement protégé de la butte de Châtenay pour assurer la protection de son intégrité paysagère. Il permettra de préserver les vues lointaines sur le grand paysage, protégera le panorama depuis Fontenay vers les buttes de
Mareil et Châtenay et s’inscrira dans la continuité des protections fortes assurées par les sites classés existants des buttes bordant la Plaine de France.

Le périmètre de l’extension de classement prend appui à l’Ouest et au Nord sur les limites des sites classés existants. La Francilienne et la RD 10 en marquent les limites Sud-Ouest. Les limites de l’extension suivent l’enveloppe urbaine, sans l’inclure. Les limites Est sont définies par le changement d’entité paysagère, au-delà de la remise Acacia et du chemin d’exploitation.


L’actuel site classé de la Butte de Châtenay a une superficie de 665 hectares.
L’extension de 343 hectares portera la superficie totale du site à 1 008 hectares.

L’ensemble de la superficie de l’extension est une zone agricole, ponctuée par quelques remises boisées et incluant l’ancienne miroiterie le long de la RD 47.
L’enquête publique s’est déroulée en janvier 2021. Le commissaire enquêteur a rendu un avis favorable sans réserves.

Dossier d’enquête

Butte de Châtenay dossier EP (format pdf - 304.5 Mo - 26/10/2020)

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