L’indice Biologique Macrophytes en Rivière (IBMR)

Le terme macrophyte désigne l’ensemble des végétaux aquatiques ou amphibies visibles à l’œil nu ou vivant habituellement en colonie visible. Cela comprend des végétaux supérieurs, des bryophytes (mousses et hépatiques), des lichens, des macro-algues, et par extension, des colonies de cyanobactéries, d’algues (diatomées), de bactéries et de champignons. La sensibilité des macrophytes à la pollution varie selon les espèces ce qui rend leur étude intéressante pour évaluer la qualité de l’eau et des sédiments. Les macrophytes sont notamment de bons marqueurs de la quantité de nutriments et de certaines caractéristiques morphologiques du milieu (substrats, vitesses d’écoulements, éclairement…).

Illustration : Mentha aquatica

L’indice utilisé pour évaluer l’état du milieu est l’Indice Biologique Macrophytique en Rivière (IBMR).

Après le choix de la station (en général tronçon de 100 m de long du cours d’eau), la réalisation de cet indice comporte plusieurs phases :
- inventaire exhaustif de la flore sur le terrain et prélèvement d’échantillons si nécessaire ;
- estimation du recouvrement, selon des classes, pour chaque taxon ;
- détermination ou confirmation au laboratoire des taxons au microscope ou loupe binoculaire , au genre ou à l’espèce selon les groupes taxinomiques ;
- expression des résultats, sous forme de liste floristique assortie de classes de recouvrement ;

Illustration : Utilisation d’un bathyscope pour observer la végétation aquatique

- calcul de l’IBMR.

L’Indice Biologique Macrophytes en Rivière (IBMR - AFNOR NF T 90-395, octobre 2003) permet donc d’évaluer la qualité de la rivière et plus particulièrement son degré d’eutrophisation lié aux teneurs en azote et phosphore dans l’eau. Il prend également en compte les caractéristiques physiques du milieu comme l’intensité de l’éclairement et des écoulements.

Illustration : gradient de pollusensibilité des macrophytes

Pour plus de détail consulter le poster :

L’IBMR prend en compte l’abondance relative des taxons de l’échantillon,et s’appuie sur deux coefficients attribués à chaque taxon :la cote spécifique et le coefficient de sténoécie. Il s’exprime par une note allant de 0 à 20, selon 5 classes de qualité (ou niveaux trophiques). Plus la note est élevée, meilleure est la qualité biologique du milieu.
Dans le cadre de la mise en œuvre de la Directive Cadre européenne sur l’Eau du 23 octobre 2000 (DCE), l’évaluation de la qualité s’effectue par rapport à la valeur de référence (indice attendu en situation non perturbée). La référence est régulièrement actualisée. Pour en connaître le détail, vous pouvez consulter ce document : GUIDE REEE.

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