La gestion préventive des nappes souterraines

Certaines nappes du bassin connaissent des tensions du fait de leur surexploitation. Ces tensions justifient des mesures de gestion sur le long terme.

Les nappes jouent en effet un rôle primordial dans l’alimentation des rivières durant la période d’étiage (période durant laquelle les niveaux des cours d’eaux sont les plus bas). Une part importante des zones humides est également directement liée au niveau des nappes.

En matière de gestion quantitative de la ressource en eau, il faut distinguer :

  • la gestion préventive concernant les nappes et les cours d’eau qui présentent des déficits ou pressions chroniques : il s’agit de gérer la ressource en eau de façon continue dans le temps de manière à prévenir la surexploitation ;
  • la gestion de crise : il s’agit de mettre en place un dispositif de restrictions progressives d’usages pour gérer les situations exceptionnelles de sécheresse. Pour en savoir plus, consultez la rubrique liée à la sécheresse

Les règles de gestion préventive pour les nappes les plus importantes

Nappe de Beauce

Nappe de la Beauce
Une gestion quantitative de la ressource par les agriculteurs irrigants a été mis en place dès 1999 par un système de quotas annuels. Depuis 2013, le Schéma d’aménagement et de gestion des eaux (SAGE) de la nappe de Beauce et ses milieux aquatiques encadre les volumes annuels autorisés pour les différents usages de l’eau.

Nappe de l’Albien

Nappe de l'Albien
Il s’agit d’une ressource stratégique pour l’alimentation en eau potable de secours de l’agglomération parisienne. Le volume maximum prélevable dans cette nappe est fixée dans le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE). Les demandes de nouveaux prélèvements sont soumises à l’avis du préfet coordonnateur de bassin compte tenu de la nécessité d’une coordination et d’une planification de la ressource en eau au niveau interrégional.

Nappe du Champigny

Nappe du Champigny
Cette nappe essentiellement exploitée pour l’alimentation en eau potable a connu des niveaux historiques très bas. Depuis 2009, une partie de cette masse d’eau est classée en zone de répartition des eaux (ZRE) et fait l’objet d’une limitation des prélèvements à hauteur de 140 000 m3/jour (disposition 4.6.1 du Schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux (SDAGE) 2022-2027). Une gestion spécifique regroupant les différents acteurs est progressivement élaborée et mise en œuvre pour résoudre les conflits d’usage dans le cadre d’une concertation animée par l’association AQUI’Brie. Cette nappe fait également l’objet d’un arrêté cadre inter-départemental spécifique (Seine et Marne et Val de Marne) fixant des seuils piézométriques à partir desquels des mesures de restrictions des usages de l’eau sont pris.

Pour en savoir plus :
- les eaux souterraines
- SIGES Seine Normandie

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