La qualité de l’air, un enjeu majeur de santé publique

La pollution atmosphérique a des conséquences sérieuses sur la santé des individus : elle est à l’origine de pathologies entrainant plus de 40 000 décès par an en France. D’où la nécessité de traiter de ce problème en respectant, entre autres, les recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé.

De quels polluants parle-t-on ?

Le risque de survenue et de gravité des pathologies liées à la pollution atmosphérique varie en fonction des polluants de l’air. En France, les polluants identifiés comme étant nocifs pour la santé humaine sont :

  • les particules, dont les particules fines et ultrafines (PM)
  • le dioxyde d’azote (NO2)
  • l’ozone de basse altitude (O3)
    Le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), agence spécialisée de l’OMS, a classé en 2013 la pollution de l’air extérieur et plus spécifiquement les particules comme cancérigènes.

Les risques de mortalité et de morbidité en IDF :

La pollution atmosphérique est à l’origine de 40 000 décès prématurés par an en France et est, à ce titre, un véritable enjeu sanitaire.
En Île-de-France, 7 900 décès prématurés étaient imputés en 2019 à la qualité de l’air , ce qui représente une perte d’espérance de vie de près de 10 mois. Ces décès prématurés pourraient être évités en abaissant les concentrations de particules fines, de dioxyde d’azote et d’ozone de basse altitude sous les seuils recommandés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Les polluants sont aussi à l’origine de maladies cardiovasculaires, respiratoires, neurologiques, ou encore de certains cancers. Ils favorisent les troubles de la reproduction, affectent le développement des enfants en bas âge, et peuvent aggraver d’autres maladies. Quelques chiffres issus d’une étude publiée en 2025 par l’Observatoire régional de santé (ORS) illustrent l’impact sanitaire de la qualité de l’air en IDF. La mauvaise qualité de l’air en IdF est ainsi la cause de :

  • 6 900 cas d’asthme par an chez les enfants
  • 2 720 cas d’asthme par an chez les adultes
  • 590 cas par an de cancers du poumon
  • 1360 cas par an d’AVC.

Les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS)

Les lignes directrices (appelées « les recommandations ») de l’OMS traduisent l’état des connaissances scientifiques actuelles concernant l’impact de la pollution de l’air sur la santé. Elles ont été publiées pour la première fois par l’OMS en 1987. Elles ont été mises à jour régulièrement jusqu’à la dernière édition actualisée en 2021. Depuis la précédente édition (2005), la quantité et la qualité des données factuelles montrant une incidence de la pollution de l’air sur la santé ont sensiblement augmenté. Les données accumulées attestent que la pollution atmosphérique a des effets néfastes sur la santé à des concentrations encore plus faibles que ce qui était admis jusqu’alors.
Le tableau ci-après illustre les recommandations de l’OMS en matière de qualité de l’air sur les polluants problématiques :

Partager la page

S'abonner