La SCAP en Île-de-France

En Île-de-France, la réflexion sur la SCAP s’est véritablement engagée à la fin de l’année 2010.
Des listes d’espèces et d’habitats naturels à enjeu SCAP pour l’Île-de-France ont été proposées par le Muséum national d’histoire naturelle (MNHN) et ont été examinées par le Conseil scientifique régional du patrimoine naturel (CSRPN). Les contributions du CSRPN et des échanges avec le MNHN ont permis d’aboutir à une liste de 68 espèces et de 42 habitats naturels. Elles constituent l’outil de base du travail scientifique d’analyse.

Sur la base de ces listes, en fonction de la connaissance de la répartition des espèces et des habitats naturels sur le territoire et de leur présence dans des aires protégées existantes, une première analyse a été réalisée à l’échelle régionale. En croisant analyse de données et dires d’experts, elle a permis de définir des secteurs sur lesquels la création de nouvelles aires protégées est pertinente et prioritaire. Cette analyse a mobilisé de nombreux acteurs qui ont contribué par la fourniture de données naturalistes, par la réalisation d’analyses ou par l’apport d’une expertise locale.

L’identification des sites géologiques a quant à elle été effectuée au cours d’une rencontre réunissant plusieurs experts géologues de la région. Plusieurs sites au patrimoine exceptionnel (coupes du Lutétien et du Bartonien, stratotype de l’Auversien…) font donc l’objet de propositions de créations d’aires protégées.

Sur la base de ces résultats, en 2013, un premier programme d’action a été défini et proposé par le Préfet au Ministre. Il comprenait une première liste de 25 projets potentiellement éligibles à la création d’aires protégées (PPE) pour la région Île-de-France : 19 projets de réserves biologiques, 2 projets d’arrêtés préfectoraux de protection de biotope (APPB), 1 projet d’arrêté préfectoral de géotope (APPG), 1 projet de protection à définir sur les étangs de Hurepoix et 2 projets de réserves naturelles régionales. Cette liste a été complétée en 2015.

Il est prévu de poursuivre et affiner la proposition de PPE dans l’objectif de mieux asseoir scientifiquement la stratégie. Les travaux d’analyse se sont ainsi poursuivis avec l’enrichissement de la base de données régionale de localisation des habitats et espèces SCAP afin d’affiner leur répartition régionale, puis l’élaboration d’une méthodologie de hiérarchisation des secteurs à enjeu et de travaux cartographiques. Ce travail piloté par la DRIEE a été réalisé par Natureparif (aujourd’hui devenu agence régionale de la biodiversité - ARB) avec le concours de nombreux producteurs de données, ainsi que l’appui du conservatoire botanique du bassin parisien (CBNBP) et du CSRPN.

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