Les spécificités franciliennes de l’assainissement

Une diversité de situations sur le territoire

En Ile-de-France, on décompte 494 stations d’épuration réglementées par les services de police de l’eau. Il est possible de distinguer schématiquement trois situations différentes :

1/ La zone agglomérée parisienne, dont les eaux usées sont très majoritairement gérées en réseau unitaire : eaux usées et eaux pluviales sont mélangées et amenées en station d’épuration, sauf en cas de fortes pluies. Dans ce cas, si le réseau s’avère sous-dimensionné et risque de déborder, des « déversoirs d’orage » permettent de déverser les eaux usées au milieu naturel sans traitement, de façon à éviter l’inondation en ville. La zone de l’agglomération parisienne se distingue également du reste de la région avec des stations d’épuration (STEP) particulièrement importantes, utilisant des process de dernière génération, et centralisant de façon automatisée la gestion des effluents. La station Seine-Aval à Achères est ainsi la plus importante STEP d’Europe.

2/ Même si les centres-villes historiques disposent de réseaux unitaires, une grande partie du territoire de la grande couronne est équipée de réseaux séparatifs, permettant de limiter les impacts sur les milieux naturels (pas de déversements de temps de pluie) et de mieux dimensionner les stations d’épuration à la charge de pollution qui doit y être traitée. Cette mise en séparatif crée cependant une nouvelle source de pollution lorsqu’il y a de mauvais branchements (eaux usées dans eaux pluviales et vice versa).

3/ Enfin, certaines communes rurales de grande couronne ne disposent pas d’assainissement collectif. Pour le Val-d’Oise par exemple, 30 % des communes sont en assainissement non collectif, ce qui signifie la mise en place d’installations individuelles de traitement chez les particuliers (fosse "toutes eaux" par exemple), mais cela concerne moins de 2 % de la population du département.
A visionner : Vidéo humoristique "Méli Mélo" sur l’assainissement non collectif