Matériaux et filières

Sous l’effet des réglementations thermiques successives, les bâtiments neufs sont de plus un plus performants quant à leur consommation d’énergie dans leur phase d’exploitation (chauffage, éclairage, …). Aussi, dans une approche globale du cycle de vie du bâtiment, les phase de construction et démolition ou restructuration deviennent prépondérantes dans les émissions de gaz à effet de serre du secteur du bâtiment. L’utilisation de matériaux biosourcés constitue un moyen efficace de les diminuer afin de tendre vers l’objectif de neutralité carbone en 2050.

Les trois principaux matériaux bio-sourcés qui font l’objet de l’attention de la DRIEAT sont le bois, le chanvre et la paille. La DRIEAT reste néanmoins attentive au développement d’autres matériaux comme le miscanthus, le lin.

Rôle de la DRIEAT concernant les matériaux bio-sourcés

  • Intervenir dans des conférences
  • Participer à des groupes de travail et réseaux professionnels
  • Représenter l’État dans les conseils d’administration des interprofessions
  • Mener des études
     

Le bois

Léger et solide, c’est le matériau de construction par excellence.
Son usage pour les charpentes, les menuiseries et les parquets est une évidence pour tous. En revanche, il est moins répandu pour les autres éléments d’ouvrage généralement réalisés en béton ou en métal (structure, planchers, façades, etc..).

En dépit d’une réglementation adaptée, le bois est encore trop rarement choisi par les maîtres d’ouvrage et maîtres d’œuvre comme matériau de base de la construction. Les freins à ce choix sont principalement culturels et économiques.

Action de la DRIEAT :

  • Renforcer et participer à la structuration de la filière construction bois aux côtés de l’inter-profession en Île-de-France.
    - * Mieux faire connaître les réalisations franciliennes auprès des professionnels et du public en finançant le Prix Régional Construction Bois.

Liens utiles :

Prix national de la construction bois édité par France Bois Forêt, Codifab, France Bois Régions, et le Comité National pour le Développement du Bois.
le Comité National pour le Développement du Bois (CNDB)
FiBois Île-de-France, qui fédère l’ensemble des professionnels de la filière forêt bois en Île-de-France.

 

Le chanvre

En construction, il est utilisé comme isolant (fibres) et en association avec la chaux pour des enduits ou des remplissages (bétons de chanvre).

La France est le premier producteur européen de chanvre et le troisième producteur mondial après la Chine et le Canada. Le Nord Est de la France est la principale région de production de chanvre. En Île-de-France, la production et la première transformation du chanvre se fait en Seine-et-Marne et en Essonne.

Des applications variées…

  • La paille de chanvre (ou chènevotte) peut être mélangée à un mortier de chaux pour faire du « béton de chanvre ». Grâce à ses vertus isolantes et sa capacité à réguler l’humidité, il est utilisé comme matériau de construction : blocs préfabriqués, coulé sur place selon les techniques proches du pisé (banché) ou bien en béton projeté.
  • Le béton de chanvre ne permet pas de réaliser de structures porteuses, même si des parpaings à base de chanvre sont en cours de développement. Cependant, en l’associant à une structure en bois, il est possible de réunir les exigences nécessaires de solidité, de stabilité au feu et d’inertie thermique pour réaliser les murs d’un bâtiment. Il présente d’excellentes qualités de mise en œuvre dans le bâti ancien et est donc particulièrement indiqué sur le marché de la réhabilitation.
  • Les fibres de chanvre sont utilisées pour fabriquer de la laine de chanvre, matériau isolant comparable à la laine de verre et à la laine de roche.

Actions de la DRIEAT :

  • Appui à l’émergence d’une filière innovante
  • Aider les maîtres d’ouvrage et maîtres d’œuvre à prescrire le chanvre.

La paille

Grâce à sa production céréalière importante, la région présente un potentiel de construction en paille de 26 000 maisons individuelles par an.

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