Mise en œuvre du PGRI 2016-2021

Objectif 1 : Réduire la vulnérabilité des territoires

Coconstruite avec des collectivités, services de l’État, agences d’urbanisme et des experts, cette note vise à répondre à 2 questions : Pourquoi s’intéresser à la vulnérabilité du territoire aux inondations dans un document d’urbanisme ? Comment évaluer cette vulnérabilité ? Elle propose un cadre à adapter aux contextes et aux échelles des territoires
La vulnérabilité est la sensibilité face à l’inondation. Elle se mesure en évaluant les impacts potentiels de l’inondation directs (en zones inondables) et indirects (en dehors des zones inondables par effets dominos) de l’inondation pour trouver des solutions concrètes et adaptées pour la réduire. Ainsi, le PGRI encourage la réalisation de diagnostics de vulnérabilité à différentes échelles : de l’échelle globale d’un territoire (groupement de communes, commune) aux échelles plus locales : celles d’un quartier et celles individuelles des constructions (logements, bâtiments publics, entreprises) et équipements (réseaux d’eau, d’électricité, de gaz, de transport).

La délégation de bassin Seine Normandie a lancé en 2016 des travaux collaboratifs avec plusieurs collectivités, services de l’État, agences d’urbanismes et experts, pour encourager et accompagner les collectivités qui s’engagent ou révisent un document d’urbanisme pour mieux intégrer la vulnérabilité aux inondations du territoire.

3 documents produits en appui du PGRI Seine Normandie :

Ces travaux se sont appuyés sur :

  • un premier séminaire de travail inter-régional « inondation et urbanisme » organisé en septembre 2016 pour partager d’expériences et recueillir les attentes ;
  • 2 groupes de travail régionaux pilotés par les DREAL Grand Est et Normandie pour construire des outils en réponse aux attentes exprimées ;
  • un séminaire de restitution de ces travaux et de nouveaux partages d’expériences en mai 2018.

Pour en savoir plus, retrouver les travaux ayant alimenté ces documents :

1. Séminaire de bassin "Vulnérabilité des territoires aux inondations : un éclairage pour une meilleure intégration dans les documents d’urbanisme" du 22 mai 2018

Réunissant une cinquantaine de représentants de collectivités, de syndicats de bassin versants, EPTB, agences d’urbanisme et services de l’État, ce séminaire a permis de présenter la note de cadrage de bassin coconstruite pour accompagner les collectivités dans l’intégration de diagnostic de vulnérabilité aux inondations dans leur document d’urbanisme.
Ce séminaire a également permis de partager l’expérience de l’agglomération de Vichy et démarche récente de la charte pour concevoir des quartiers résilients dans le contexte singulier francilien. Ces travaux ont démontré que la connaissance de la vulnérabilité d’un territoire est indispensable pour avoir une vision détaillée et dynamique du fonctionnement d’un territoire face aux inondations et ainsi faciliter ensuite la définition de projets urbains résilients. Enfin les enjeux de mobilisation et d’accompagnement des collectivités pour mieux intégrer les risques inondations dans l’aménagement ont été débattus lors d’une table ronde.
Les freins et leviers pour intégrer en amont les risques d’inondation dans l’aménagement étaient au cœur des échanges en particulier face aux enjeux d’articulation des outils existants (PPR, SCOT, PLUi et PLU) et des gouvernances territoriales « eau » et « aménagement ». Des exemples concrets ont notamment illustré l’opportunité de l’intégration du risque inondation pour renforcer les synergies avec d’autres enjeux de l’aménagement (adaptation au changement climatique, trame verte et bleue, eau et assainissement, transport) et la plus-value de l’échelle territoriale, au-delà de l’aménagement, pour organiser la gestion de la crise, de la post-crise mais aussi développer la culture du risque des habitants.

Présentations du séminaire :
La vulnérabilité d’un territoire aux inondations : Quels enjeux pour les documents d’urbanisme ?

Quel apport pour les projets urbains ?

Table ronde : les enjeux de la mobilisation et de l’accompagnement
Animation par : Caroline Lavallart, adjointe au chef de la délégation de bassin SN

Objectif : échanger et répondre aux questions suivantes :

  • Qu’est ce qui est indispensable pour progresser pour intégrer de manière opérationnelle la vulnérabilité aux risques inondation dans les documents d’urbanisme ?
  • Quels sont les enjeux / défis à relever pour les collectivités et les services de l’Etat ? Et quelles sont les conditions de réussite ?

Participants :
M. Jean-Pierre Abel, vice président du syndicat « DEPART » pour Etude, Programmation et Aménagement de la Région Troyenne qui est un syndicat mixte porteur du Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT) des territoires de l’Aube
M. Christophe Fradier, responsable du bureau Bureau régional de la planification à la Direction régionale et interdépartementale de l’équipement et de l’aménagement (DRIEA)
Mme Anne-Laure Moreau, chargée de mission au Centre Européen de Prévention des Risques d’Inondation

2. Séminaire de bassin "Intégration des risques dans les documents d’urbanisme et diagnostic de vulnérabilité d’un territoire" du 12 septembre 2016

Une journée de travail à l’échelle du bassin associant des techniciens de collectivités porteuses de SLGRI et de SCOT en TRI, d’agences d’urbanismes et de services de l’État a été mis en place pour définir les besoins d’accompagnement sur le sujet et y répondre.

Cette réunion a été l’occasion de partager des expériences et de définir les attentes en matière d’outils d’accompagnement.

Présentations de la journée :

Restitution des ateliers participatifs - méthode des « post-it volants »

  • "Quel(s) intérêt(s) et quelle(s) limite(s) voyez-vous à la réalisation d’un diagnostic de vulnérabilité du territoire dans et à l’occasion d’un document d’urbanisme ?"
  • "Qu’allez vous étudier pour caractériser la vulnérabilité d’un territoire ? "

Ressources et outils disponibles :

Les références concernant la vulnérabilité du bâti sont relativement nombreuses et bien connues :

Mais les références concernant les diagnostics à une échelle supérieure (quartier, commune, intercommunalité, bassin de vie) dans une vision globale sont moins nombreuses :

Objectif 2 : Agir sur l’aléa pour réduire le coût des dommages

La préservation du fonctionnement naturel des cours d’eau, des zones humides et des zones d’expansion des crues à l’échelle des bassins versants est à rechercher prioritairement car elle permet de limiter l’ampleur des crues. La mise en place de digues et de barrages pour la sécurité des personnes et des biens, si elle reste nécessaire, ne sera jamais suffisante pour mettre hors d’eau toutes les zones à enjeux et peut aggraver fortement les dégâts en cas de rupture des ouvrages.

Objectif 3 : Raccourcir fortement le délai de retour à la normale des territoires sinistrés

La réduction des coûts d’une inondation passe également par la capacité du territoire à retrouver rapidement un fonctionnement normal. Pour cela, le PGRI propose de renforcer la cohérence des dispositifs de préparation à la gestion de crise. Il fixe également l’objectif de maîtrise de l’urbanisation en zone inondable afin de limiter l’augmentation des enjeux exposés aux inondations.

Objectif 4 : Mobiliser tous les acteurs pour consolider les gouvernances adaptées et la culture du risque

1. Séminaire sur la culture du risque inondation le 1er octobre 2019
Réunissant plus d’une soixantaine de personnes de collectivités, de gestionnaires de réseaux, d’associations environnementales, de porteurs de PAPI et de SLGRI, de services techniques de l’État, cette journée a permis de partager des retours d’expériences opérationnels sur les thèmes de la communication positive et l’innovation au bénéfice de la culture du risque inondation. Elle a également été l’occasion d’échanger par groupes de travail sur trois thématiques particulières :

  • connaissance des inondations et leurs conséquences,
  • sensibilisation des citoyens,
  • mobilisation des acteurs et des élus.

Présentations de la journée

Retrouvez aussi :

2. Un an après le Grand Prix : un séminaire sur la culture du risque inondation, le 6 juin 2018

Ce séminaire a réuni une soixantaine de personnes. Il s’agissait de participants au Grand Prix, des porteurs d’actions de sensibilisation au risque d’inondation, des intervenants sur ce thème…
Il a été l’occasion de présenter l’actualité de certaines actions lauréates et des accessits du Grand Prix, d’échanger sur les freins et les leviers pour sensibiliser le monde économique via une table ronde. Ont été également partagés des retours d’expériences sur l’importance de la sauvegarde du patrimoine culturel, des nouvelles actions de sensibilisation engagées sur le bassin ainsi que des opérations inscrites au Plan Rhône. Enfin, les perspectives d’animation du réseau créé ont été débattues.

Vous trouverez ci-joint :

Présentations de la journée :

3. Grand Prix de la culture du risque inondation en 2017

Le préfet de la région d’Île-de-France, préfet de Paris et également préfet coordonnateur de bassin Seine-Normandie a lancé, le 1er décembre 2016, un Grand Prix de la culture du risque inondation sur l’ensemble du bassin hydrographique de la Seine et des cours d’eau côtiers normands. Il a valorisé les actions réalisées sur le bassin durant les 10 dernières années ou en cours de réalisation, qui permettent d’accroître la conscience et la culture du risque inondation.

Le Grand Prix a été ouvert à tous les acteurs du bassin : collectivités territoriales, associations, établissements publics, syndicats mixtes, entreprises privées, entreprises publiques ou semi-publiques, chambres consulaires, professionnels de l’éducation ou de la formation professionnelle, organismes culturels, assurances, services de l’État, etc.

Six actions récompensées pour le 1er Grand Prix de la culture du risque inondation du bassin Seine-Normandie

Mardi 20 juin 2017, Michel Cadot, préfet de la région d’Île-de-France, préfet de Paris a récompensé les lauréats de cette première édition.
Six acteurs de la prévention, collectivités, associations, régie de transport et même artistes ont reçu des prix témoignant de leur engagement dans la prévention des inondations et de leur mobilisation pour faire naître une véritable culture du risque.
Tous ont fait la preuve par des actions concrètes et pragmatiques, comme la mobilisation des voisins sur un territoire à risques, qu’il est possible de vivre avec le risque inondation. À condition de ne pas l’ignorer, d’entretenir la mémoire et de travailler ensemble à la réduction de la vulnérabilité.
Composé de personnalités spécialistes de la prévention des inondations au niveau national ou en région, le jury présidé par Jérôme Goellner, directeur de la DRIEE (Direction régionale de l’environnement et de l’énergie en Île-de-France), délégué de bassin à l’initiative de cette première édition du Grand Prix, a récompensé six acteurs de la prévention, collectivités, associations, régie de transport et même artistes :

  • Prix de l’information citoyenne : l’action « Prévention des inondations : mobilisons les voisins ! » de l’EPTB Seine Grands Lacs, qui vise à mobiliser les citoyens et les informer sur le risque inondation via des relais de proximité ;
  • Prix des acteurs économiques : l’action « Dispositif d’amélioration continue de son Plan de continuité d’activité relatif au risque inondation et de son Plan de protection contre le risque inondation associé » mise en place par la Régie autonome des transports parisiens (RATP). Elle consiste à anticiper et à gérer le fonctionnement du réseau en cas d’inondation en sensibilisant les agents et décideurs ;
  • Prix de la formation /pédagogie/éducation : l’action « Les pieds dans l’eau – Quand la rivière déborde » menée par le Syndicat mixte pour l’assainissement et la gestion des eaux du bassin versant de l’Yerres (SYAGE) à destination de scolaires ;
  • Prix artistique et culturel : le projet « Atlas des Fleuves » conçu par l’artiste Marie Velardi et l’association COAL.

Face au nombre important des candidatures et à la grande qualité des contributions, le jury a également souhaité récompenser deux autres actions :

  • Prix « hors catégorie » : l’exercice « EU SEQUANA 2016 » piloté en mars 2016 par la préfecture de police de Paris pour son ampleur unique en France et les nombreux partenaires associés ;
  • Prix d’encouragement « littoral » : pour l’action « CoCliCô : collecte de clichés côtiers » à la communauté d’agglomération du Cotentin, pôle de proximité de la Côte des Isles, qui vise à sensibiliser les citoyens aux risques littoraux.

Réfléchir, anticiper et se souvenir, trois axes de la gestion des inondations

Cette remise de prix a également été l’occasion de réfléchir sur la gestion des risques d’inondation mais aussi sur la perception ou la conscience que le grand public peut en avoir, lors d’un colloque dédié à ce thème.

Retrouvez les actions des lauréats et toutes les actions candidates sur le site dédié au Grand Prix : http://www.bassin-seine-normandie-grand-prix.fr/

Vous trouverez également :

Vidéo : les inondations vues par les citoyens

Quand les professionnels répondent aux citoyens sur le risque inondation
Une inondation, c’est quoi ?

Une inondation, c'est quoi ? (format mp4 - 68.6 Mo - 28/11/2017)
Une inondation, c'est quoi ? (format mp4 - 68.6 Mo - 28/11/2017) | DRIEE Ile-de-France

Que faire en cas d’inondation ?

 Que faire en cas d'inondation ? (format mp4 - 80 Mo - 28/11/2017)
Que faire en cas d'inondation ? (format mp4 - 80 Mo - 28/11/2017) | DRIEE Ile-de-France

Comment limiter les inondations ?

Comment limiter les inondations ? (format mp4 - 74.2 Mo - 28/11/2017)
Comment limiter les inondations ? (format mp4 - 74.2 Mo - 28/11/2017) | DRIEE Ile-de-France
Un repère de crue sur la Préfecture de Région
Par ailleurs, pour contribuer par l’exemple à la mémoire du risque, un repère de crue a été posé sur la préfecture d’Île-de-France, préfecture de Paris, située en zone inondable le 29 novembre 2017. Le niveau de la crue de 1910, qui se situe à 33,4 cm au-dessus du trottoir de la rue Leblanc, avait été matérialisé à l’extérieur du bâtiment par une bande autocollante bleue à l’occasion de la journée du Grand Prix.

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