Nappe de l’Eocène supérieur et la nappe du Champigny

La nappe de l’Eocène supérieur dite nappe du Champigny dans le secteur de la Brie

L’aquifère de l’Éocène supérieur affleure sur environ 1700 km2. Il est notablement présent en Brie (c’est l’aquifère principal) et en Beauce, sous les formations de l’Oligocène.

En Brie, la nappe de l’éocène supérieur est intitulée "nappe du Champigny", car le niveau des calcaires de Champigny y est le plus représentatif. C’est alors une des nappes les plus exploitée d’Ile-de-France. Le réservoir y comporte trois aquifères séparées de niveaux marneux semi-perméable : le Calcaire de Champigny, le Calcaire de Saint-Ouen et le Calcaire du Lutétien. Cet ensemble est recouvert par les marnes supra gypseuses et les marnes vertes, imperméables. Au dessus de ces marnes, les calcaires de Brie recèlent une autre nappe de moindre importance : la nappe oligocène des calcaire de Brie.

Les marnes vertes, qui séparent la nappe des calcaires de Brie et la nappe du Champigny, assurent à cette dernière une certaine protection contre les pollutions de surface. Malheureusement, ces marnes sont entaillées dans les vallées, et de plus, une partie des débits des cours d’eau s’infiltre par des pertes. La nappe du Champigny est alors très vulnérable aux pollutions.

Sens d’écoulement de la nappe de Champigny

La nappe s’écoule dans sa majeure partie d’est en ouest, où ses exutoires naturels sont la Seine et l’Yerres. Deux sous bassins hydrogéologiques existent, l’un au nord, drainé par l’Aubetin, et l’autre au sud-est, drainé par la Voulzie et ses affluents.

Les cartes piézométrique de l’Éocène supérieur au format SIG.

Réglementation des prélèvements d’eau dans la nappe du Champigny

Une partie de la nappe est classée en zone de répartition des eaux (ZRE). De ce fait, les prélèvements sont soumis à autorisations dès le seuil de 8m3/h, au lieu de 200000 m3/an dans le cas général.

Le SDAGE limite à 140000m3/j l’ensemble des prélèvements au sein de la ZRE :

Source du Dragon en 1925, avant son captage