"Pelouses calcaires de la haute vallée de la Juine" : cartographie des végétations (février 2023)

Ce programme de cartographie a pour objectif principal d’actualiser et d’approfondir les connaissances sur les végétations du site Natura 2000 « Pelouses calcaires de la Haute Vallée de la Juine » et en particulier les habitats d’intérêt communautaire, de les localiser et d’en préciser les enjeux afin d’alimenter la future version du DOCOB. Ce site, découpé en neuf entités, est localisé dans le sud du département de l’Essonne et totalise une surface d’environ 102 hectares. Au cours de ce travail, 103 relevés (54 phytosociologiques et 49 floristiques) ont été mobilisés pour couvrir l’ensemble des grands types de milieux du site Natura 2000.

Six habitats d’intérêt communautaire génériques ont ainsi été identifiés sur le site, tous déjà connus auparavant. Aucun nouvel habitat éligible à la directive « habitats-faune-flore » n’a été observé au cours de cette étude.

À l’échelle du site, les ourlets, les fourrés et les boisements secs calcicoles constituent les milieux majoritaires avec plus de 87 % de la surface totale du site. Bien que présentes sur tous les secteurs prospectés du site, les pelouses calcicoles au sens large couvrent une surface d’un peu moins de 8 % et se développent souvent en mosaïque avec des ourlets et des fourrés calcicoles.
Les habitats d’intérêt communautaire couvrent une surface totale de 76 ha soit un peu moins de 75 % de la surface totale du site. On note également une forte hétérogénéité dans la représentativité de ces habitats. Parmi les six habitats individualisés, deux dominent très largement (6210 et 9130) et représentent à eux seuls plus de 98 % de la surface occupée par les habitats d’intérêt communautaire.
Cette cartographie fait ressortir l’intérêt majeur du site pour la conservation régionale des pelouses sèches semi-naturelles sur calcaires (Festuco-Brometalia) et faciès d’embuissonnement (6210) et du fort intérêt du site pour la conservation régionale des pelouses rupicoles calcaires ou basiphiles de l’Alysso-Sedion albi (6110*) et des pelouses calcaires de sables xériques (6120*).

À cela s’ajoute la présence de 24 taxons patrimoniaux observés depuis 2000 répartis sur l’ensemble du territoire prospecté.

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