Points principaux

Origine de l'eau et principales usines de production d'eau potable
L’eau potable est issue du milieu naturel, soit des rivières (eau superficielle), soit des nappes phréatiques (eau souterraine), potabilisée en station de traitement, puis envoyée dans les foyers via des réseaux d’eau potable. Une fois consommée/utilisée, elle devient « eau usée », renvoyée à travers les réseaux d’assainissement vers des stations d’épuration, qui la traitent et la rejettent à nouveau au milieu naturel. En conséquence, la qualité de l’eau potable est tributaire :
  • de la qualité de l’eau d’origine en milieu naturel, qu’il faut protéger d’éventuelles pollutions ponctuelles (rejets issus des stations d’épurations, rejets pluviaux) et diffuses (nitrates, pesticides, etc.) ; Pour en savoir plus sur les pollutions
  • du traitement réalisé pour la potabiliser, qui sera plus ou moins poussé en fonction de la qualité de l’eau prélevée en milieu naturel.

En Île-de-France, l’eau délivrée au robinet des consommateurs (soit 3.3 millions de mètres cubes d’eau par jour) est produite à partir de 920 ouvrages de prélèvement. Il existe deux sources principales pour l’alimentation en eau potable :

  • les cours d’eau principaux : Oise, Seine et Marne. Dix-neuf prises d’eau de surface fournissent 55.3% des débits exploités. En Île-de-France, la Marne et la Seine bénéficient d’un soutien artificiel des étiages grâce à l’action des 4 grands lacs réservoirs situés à l’amont de l’Yonne, de la Seine, de la Marne et de l’Aube. Ces lacs-réservoirs permettent de maintenir un débit suffisant : en été, 50 à 70 % du débit à Paris est issu de ce soutien d’étiage.
  • les eaux souterraines, captées hors de la zone agglomérée parisienne. Lors de périodes de basses eaux, ce sont les nappes souterraines qui soutiennent majoritairement le débit des cours d’eau. La recharge de ces nappes dépend du cumul des précipitations des mois ou des années antérieurs. 901 captages (forages, puits, sources, etc.) d’eaux souterraines fournissent 44.7% des débits exploités. Paris est en outre alimentée par plusieurs aqueducs depuis des sources en partie situées dans des départements limitrophes de l’Île-de-France.
    La diversification des sources d’alimentation en eau permet de limiter les difficultés en cas de sécheresse. Pour en savoir plus

Le territoire francilien se scinde en trois zones pour la distribution publique de l’eau :

  • Paris, dont l’opérateur est Eau de Paris, alimentée par des prises d’eau dans la Seine et la Marne et par des captages dont la plupart se trouvent hors de l’agglomération voire de la région Ile-de-France ;
  • une zone interconnectée avec et autour de Paris (petite couronne et une partie de la grande couronne), alimentée princi­palement par les eaux de surface avec des usines imbriquées dans le tissu urbain, dont le principal opérateur est le SEDIF (Syndicat des eaux d’Ile-de-France) ;
  • une zone périphérique, principalement alimentée par de nombreux forages puisant dans des nappes. Les opérateurs d’alimentation en eau potable y sont multiples. Ainsi, 72,5 % des réseaux de distribution d’Île-de-France alimentent des agglomérations de moins de 5 000 habitants, ce qui les expose à un risque accru de non-conformité. La qualité de ces nappes est de plus en plus dégradée et leur amélioration est un enjeu important des actions mises en oeuvre.
Vous trouverez sur le site de l’Agence régionale de santé d’Ile-de-France les données et cartes concernant chaque département francilien, avec l’origine de l’eau distribuée, les territoires des exploitants de réseau d’eau potable et les données sur la qualité de l’eau distribuée. Celle-ci est régulièrement contrôlée par l’ARS.
Site de l’ARS : https://www.iledefrance.ars.sante.fr/eaux-0

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