Professionnels : comment réduire la vulnérabilité de votre entreprise aux inondations ?
La réduction de la vulnérabilité d’un local aux inondations consiste à faire quelques travaux pour le rendre plus résistant face à de tels événements. En cas d’inondation, la remise en l’état du local sera beaucoup plus rapide. Comme le local sera moins endommagé, le reste à charge après indemnisation de l’assureur sera aussi moins important.
Quels travaux puis-je faire ?
En fonction du local, du budget, et en priorité pour préserver les vies humaines, cela peut être :
A l’extérieur :
- l’installation d’un système permettant de boucher temporairement les aérations basses en cas d’alerte, pour empêcher l’infiltration d’eau. Ces aérations devront être rouvertes après l’inondation, pour renouveler l’air et faciliter le séchage
- l’installation de batardeaux (panneaux ou structures amovibles) sur les portes pour limiter les entrées d’eau et de boue dans l’habitation (hauteur max. 80 cm pour éviter des pressions trop fortes sur l’habitation)
- l’arrimage des cuves (gaz ou fioul), groupes électrogènes, citernes, cuves de produits polluants, silos pour éviter qu’elles ne soient emportées ou qu’elles ne polluent
- le balisage des piscines, bassins ou fosses pour pouvoir les visualiser même pendant l’inondation, alors que l’eau est trouble (pour éviter la noyade des secours, piquets suffisamment hauts aux 4 coins du bassin).
A l’intérieur :
- l’aménagement d’une zone de refuge en hauteur, accessible de l’intérieur et permettant de sortir (par un velux, un balcon…) lors de l’arrivée des secours. On y place le kit d’urgence 72h
- l’aménagement d’une zone de repli pour le cheptel
- la sécurisation du circuit électrique, en séparant le réseau des pièces inondables de celui des autres pièces, en plaçant les équipements électriques au-dessus du niveau inondable, en favorisant les prises de courant en hauteur dans la mesure du possible
- le stockage en hauteur des produits polluants pour éviter la dispersion lors de l’inondation (fioul, carburant pour la tondeuse…)
- l’installation d’une pompe submersible dans les sous-sols (ou, si elle n’est pas submersible, au-dessus du niveau inondable), reliée à une source d’énergie sécurisée, pour évacuer l’eau plus rapidement après l’inondation
- l’installation de clapets anti-retour sur le réseau d’eaux usées, pour empêcher les eaux usées de remonter à l’intérieur de l’habitation (si les réseaux d’assainissement sont saturés, les eaux peuvent remonter au niveau des WC et éviers)
- le remplacement des revêtements de sol et des menuiseries en utilisant des matériaux peu sensibles à l’eau (carrelage ou pierre, et non parquet ou moquette ; portes en PVC et non en bois)
- la rehausse des systèmes de chauffage (pompes à chaleur, chaudières, par exemple) ou leur installation dans une pièce non inondable, afin d’assurer leur fonctionnement pendant et après l’inondation.