Synthèse des liens entre climat et cycle de l’eau

Point de départ : augmentation des gaz à effet de serre et réchauffement planétaire

L’effet de serre a un rôle important dans la régulation du climat, en empêchant une partie de l’énergie solaire arrivant sur Terre d’être renvoyée dans l’espace, ce qui permet d’avoir une température moyenne d’environ 15°C sur Terre, au lieu de -18°C. Les activités humaines provoquent une augmentation des concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère et accentuent le réchauffement de la planète.

L’impact du réchauffement planétaire sur le cycle de l’eau

Ce phénomène interagit fortement avec le cycle de l’eau au niveau planétaire :

  • diminution des débits des rivières en particulier en été ;
  • fonte des glaces qui contribue notamment à l’élévation du niveau de la mer ;
  • évaporation plus conséquente qui entraîne davantage de vapeur d’eau dans l’atmosphère et, dans une moindre mesure, des précipitations ;
  • précipitations moins fréquentes mais plus intenses pour lesquelles les réseaux d’assainissement pluvial, par exemple, peuvent s’avérer sous-dimensionnés ;
  • infiltration non facilitée par une pluie dense au profit du ruissellement, avec un risque de ne plus recharger suffisamment les nappes d’eau souterraine ;
  • océans et cours d’eau plus chauds et acides, absorbant une partie du dioxyde de carbone rejeté par les activités humaines, ce qui a un impact sur la biodiversité qui s’y abrite.

Pour en savoir plus, télécharger un fichier pdf du GRAIE sur "eau et changement climatique"

Les conséquences sur la gestion de l’eau locale : eau potable et assainissement

La gestion de l’eau a été organisée localement de façon à répondre aux besoins socio-économiques des populations tout en essayant de réduire les atteintes aux écosystèmes naturels. En effet, ceux-ci obéissent à des équilibres qui permettent à l’état naturel de préserver la qualité des milieux aquatiques (auto-épuration) ainsi que la biodiversité. Nos sociétés humaines ont mis à mal ces équilibres en générant des pressions qui bouleversent les écosystèmes : artificialisation des berges, imperméabilisation des sols, etc.

Les politiques de l’eau tentent aujourd’hui de réduire ces pressions en restaurant au mieux les équilibres naturels : faciliter l’infiltration des eaux pluviales, supprimer les obstacles à la continuité écologique, réduire l’apports de polluants aux milieux. Ces politiques doivent tenir compte en Ile-de-France de l’augmentation de la population qui suscite urbanisation croissante et nouveaux besoins en eau.

Le changement climatique doit être anticipé afin de continuer à garantir un accès à une ressource en eau de qualité pour tous les usages.

  • En matière d’assainissement : l’augmentation de la température et la modification de la pluviométrie ont des conséquences sur le traitement des effluents. La température des eaux usées collectées, en augmentant, peut faciliter le processus de dégradation biologique des effluents, mais peut aussi faciliter le développement de germes et de bactéries. Les rejets des stations d’épuration dans les rivières sont adaptées à leur capacité actuelle de dilution ; si leur débit devient moins important, les cours d’eau seront plus vulnérables aux pollutions apportées par les effluents. Par ailleurs, les réseaux d’assainissement peuvent s’avérer sous-dimensionnés pour des pluies plus importantes, et le ruissellement accru favorisera l’érosion des sols.
  • En ce qui concerne l’alimentation en eau potable de la population : elle est assurée par les prélèvements dans les nappes souterraines et dans les rivières. Si le niveau d’eau baisse dans ces milieux, la ressource en eau sera moins disponible en volume, ce qui peut créer des conflits d’usages à terme.

Il est donc nécessaire d’agir tous ensemble : la stratégie d’adaptation au changement climatique est une réponse dont la mise en oeuvre dépend de tous les acteurs ! Pour en savoir plus sur la stratégie

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