Depuis le début du XXème siècle, 50% des zones humides ont disparu en France. Et pourtant, elles jouent plusieurs rôles bénéfiques à la fois sociaux et environnementaux :
Zone humide restaurée par le SIAVB autour de la Bièvre (91)
Assurer le développement de la biodiversité
Les zones humides sont le lieu de vie, de reproduction ou de déplacement d’une multitude d’espèces animales et végétales. Les mares abritent ainsi 15% des espèces dites "protégées" et le tiers des espèces végétales dites "patrimoniales". A la frontière entre terre et eau, elles contribuent aux continuités écologiques en facilitant les échanges entre les écosystèmes : elles sont à titre d’exemples un lieu de reproduction des grenouilles et un lieu d’habitat pour les libellules.
Préserver la qualité de l’eau
Bassin de lagunage de la station d'épuration de Guercheville (77)
Les zones humides jouent un rôle de filtre de l’eau qui les traverse avant de s’infiltrer dans le sol. En effet, leur végétation particulière retient les matières en suspension, fixe les métaux lourds et consomme certains toxiques, ce qui permet d’améliorer la qualité de l’eau avant qu’elle ne rejoigne le reste du réseau hydrographique ou les nappes souterraines. C’est pourquoi ce pouvoir épurateur est parfois utilisé dans des aménagements spécifiques pour recueillir les eaux de pluie chargées en hydrocarbures qui ont ruisselé sur les autoroutes. C’est aussi le principe du "lagunage" utilisé pour épurer les eaux usées par de petites communes (voir exemple en Seine-et-Marne ci-contre).
Décrue de la Marne à Maisons-Alfort après débordement sur la berge en juin 2016
Les zones humides qui jouxtent les rivières forment des zones d’expansion des crues qui tamponnent les variations du niveau de la rivière et ainsi minimisent les conséquences des débordements. En région parisienne, l’urbanisation a réduit l’emprise de ces zones naturelles, ce qui rend le territoire beaucoup plus vulnérable en cas d’inondation.