Les résultats du suivi des micropolluants

Dans le cadre du plan national, un programme de suivi des micropolluants dans les eaux résiduaires, domestiques ou industrielles rejetées dans le milieu naturel a été mis en oeuvre.
Le document "

" présente les résultats de ce suivi sur les eaux superficielles d’Ile-de-France.

Après un rappel de l’historique du plan national d’action et de sa mise en œuvre, le document présente, à l’échelle régionale, les résultats des suivis micropolluants :
- dans les rejets d’installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE) et de stations d’épuration,
- dans les eaux superficielles.

En Ile-de-France, sur 120 exploitants industriels ayant réalisé leurs campagnes initiales en 2010, une surveillance pérenne a été mise en place sur 50 sites, soit près de 42% des sites concernés. Les substances concernées par les surveillances pérennes sont pour l’essentiel les phtalates (DEHP), certains métaux - nickel, cuivre et zinc - et les nonylphénols.
Pour les STEU, les résultats sont issus de la surveillance exploratoire initiée fin 2011 sur l’ensemble des stations supérieures à 100 000 Eh rejetant dans le bassin Seine-Normandie (soit 25 stations). 25 substances ont été retrouvées dans au minimum 10% des échantillons selon la répartition suivante en terme de flux :

  • l’essentiel des métaux sont rejetés à des flux importants, variant de la centaine à plusieurs dizaines de milliers de kg/an,
  • les substances organiques tels que les phtalates, les solvants chlorés, les hydrocarbures aromatiques polycyclique (HAP) et les nonylphénols ont des flux plus faibles, de l’ordre de la dizaine à la centaine de kg/an,
  • les pesticides cumulent rarement la dizaine de kg/an sur le bassin, à l’exception du 2,4 D, de l’atrazine et du diuron, malgré l’interdiction de ces 2 dernières molécules depuis 2003 et 2008



Parmi les 25 substances retrouvées, 6 sont des substances prioritaires de l’état chimique et 5 correspondent aux polluants spécifiques de l’état écologique.

Dans les eaux de surface d’Ile-de-France, le document établit le constat d’une contamination chimique importante. La plupart des eaux de surface d’Ile-de-France sont dégradées par les métaux (cuivre et zinc notamment), certains herbicides et principalement par les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), composés résultant notamment des processus de combustion du carbone (chauffage, transport, etc.). Le suivi qualitatif des stations du réseau de surveillance DCE confirme cette tendance entre 2008 et 2011 et atteste de la contamination par les HAP, le cuivre, le zinc, les phtalates (DEHP) et le tributylétain cation.

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