Présentation des cours d’eau en Ile-de-France

Paysages de l’eau

L’Ile-de-France est irriguée par un réseau dense de rivières, dont la longueur cumulée est d’environ 4000 km, soit 330 mètres linéaires de rivière par Km2 de territoire (chiffres IAU-IDF). Il est possible d’y ajouter les cours d’eau temporaires et les fossés (environ 2651 km).

  • La Seine constitue le fleuve le plus important de la région et son fonctionnement préside majoritairement aux logiques hydrographiques du bassin Seine-Normandie. Une gestion concertée et durable est donc à l’œuvre autour de la Seine et de ses affluents, notamment à travers le Plan Seine. Pour en savoir plus sur le Plan Seine
  • Les autres rivières principales sont des affluents de la Seine. Les grands cours d’eau navigables que sont la Marne, l’Oise, l’Yonne, puis Grand Morin, Petit Morin, Yerres, Essonne, Orge, Loing, Mauldre, Yvette, Bièvre, Ourcq… Certains de ces affluents font l’objet de démarches concertées de gestion de l’eau à travers l’élaboration de schémas d’aménagement et de gestion de l’eau (SAGE) ou de contrats de bassin. Pour en savoir plus sur SAGE et contrats de bassin
  • Les affluents de ces rivières principales sont également importants dans la structuration du paysage francilien : Réveillon, Morbras, Rosne, Mérantaise, Rémarde, Juine, Lunain, Voulzie, Visandre, etc.
  • On peut y ajouter les canaux aménagés (Saint-Denis, Chelles, Ourcq, Loing…) ainsi que le réseau de rigoles créé autrefois pour alimenter le château de Versailles.

Ces rivières sont regroupées par bassin versant, dans le SDAGE Seine-Normandie, sous le vocable d’unités hydrographiques (UH).
Consulter la carte des UH en région Ile-de-France
Lien vers SDAGE et Programme de mesures 2016-2021

L’empreinte de l’homme sur le fonctionnement hydraulique

La présence très ancienne de sociétés humaines a historiquement modifié et remodelé le territoire ainsi que ses cours d’eau de façon à ce qu’ils répondent à leurs besoins. Zoom sur des cours d’eau changés par l’histoire :

  • les détournements divers du cours d’eau de la Bièvre à travers l’histoire pour alimenter différents moulins et propriétés, qui explique que l’on ne sache plus ce que pouvait être au départ son linéaire « naturel », d’autant plus qu’une partie du cours d’eau a été transformée en réseau d’assainissement dans sa partie aval en Val-de-Marne ; Pour en savoir plus
  • la mise en place de barrages, d’écluses, de moulins et autres « obstacles » afin d’utiliser les rivières en vue de la navigation fluviale, ou pour le développement économique des territoires ;
  • la création des lacs-réservoirs en amont pour garantir le soutien d’étiage sur la Marne, la Seine et l’Yonne afin d’assurer les besoins en eau potable ainsi que la navigation fluviale (entre autres usages). Pour en savoir plus
Lac-réservoir Seine (octobre 2017)
Lac-réservoir Seine (octobre 2017) | ©Adèle Colvez - DRIEE
Ces grands lacs de Seine assurent à travers le soutien d’étiage (en période de chaleur) et l’écrêtement des inondations une régulation partielle du débit de la Seine, de la Marne et de l’Yonne qui représente une spécificité importante du réseau hydrographique francilien : ces grandes rivières n’ont plus un fonctionnement hydraulique « naturel », car elles sont suivies et gérées via des règles de gestion spécifiques cependant cette gestion demeure encore tributaire des aléas climatiques dont elle doit tenir compte (pluviométrie, crues).

Des pressions négatives sur le cycle naturel de l’eau

L’Ile-de-France (12 082 144 habitants en 2015 – chiffre INSEE) abrite la plus grande concentration de population en France avec l’agglomération parisienne, ainsi que des activités économiques d’importance nationale. Ces caractéristiques ont des effets sur la ressource en eau :

  • au niveau du volume d’eau prélevé : il faut gérer les besoins de cette population grandissante, qui l’utilise pour son alimentation en eau potable, pour l’agriculture (irrigation) et l’industrie ;
  • au niveau de la qualité des cours d’eau, qui reçoivent les rejets traités des stations d’épuration, ainsi que les rejets non traités issus de déversoirs d’orage lors d’épisodes pluvieux conséquents ; mais également les déchets et polluants apportés par le ruissellement (mégots, déjections d’animaux, hydrocarbures déposés par les pots d’échappement, etc.) ;
  • concernant la biodiversité : l’artificialisation et la rectification des berges pour faciliter la navigation porte préjudice aux habitats nécessaires au cycle de vie de végétaux et d’animaux ;
  • au niveau des sols : le développement de logements et de projets d’aménagements accroît l’imperméabilisation des sols, défavorisant l’infiltration pluviale et favorisant le ruissellement.

Ces quelques exemples témoignent des pressions importantes subies par les rivières qui sont autant d’enjeux pour les acteurs de l’eau. Or la Seine est un fleuve relativement modeste au regard des besoins auxquels il doit répondre. Sans une gestion concertée de l’ensemble des acteurs de l’eau, ces besoins ne pourraient être satisfaits.
Consulter l’article sur les enjeux liés aux cours d’eau en Ile-de-France

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