Qualité de l’air en Ile-de-France : le bilan 2020 d’Airparif

Airparif vient de publier le bilan 2020 de la qualité de l’air en Île-de-France. Ce bilan met en évidence une baisse conséquente des niveaux de pollution pour le dioxyde d’azote (NO2) et une baisse plus limitée pour les particules (PM10 et PM2,5) en Île-de-France, alors que les concentrations d’ozone (O3) ont continué à augmenter, comme globalement dans l’hémisphère Nord.

Airparif explique cette amélioration globale par la conjonction de la baisse tendancielle de la pollution de l’air de ces dernières années, des conditions météorologiques plutôt dispersives sur une partie de l’année et l’impact conjoncturel malheureusement lié à la crise sanitaire internationale de la COVID-19.

Forte baisse des concentrations en dioxyde d’azote (NO2) en 2020 par rapport à l’année 2019.

Cette baisse varie sur l’Île-de-France avec par exemple -20% en petite couronne et -30% sur Paris. Cette baisse des concentrations en NO2 a entraîné une forte diminution du nombre de personnes potentiellement exposées au dépassement de la valeur limite réglementaire pour ce polluant, qui est passé de près de 500 000 habitants en 2019 contre plusieurs dizaines de milliers en 2020. La valeur limite réglementaire pour le NO2 est en revanche toujours largement dépassée à proximité du trafic routier, en particulier dans le cœur dense de l’agglomération parisienne.

Les particules PM 10 et PM 2,5

La baisse de concentration en particules PM10 et PM2,5 d’année en année est moins forte que celle en NO2 du fait de la plus grande diversité de leur source et de leur sensibilité aux facteurs météo. C’est également le cas pour 2020, par rapport à 2019. Néanmoins, sur les stations de mesure, les valeurs limites réglementaires pour les PM10 et pour les PM2.5 sont respectées : c’est notamment la première fois depuis la création d’Airparif concernant la station trafic de l’autoroute A1. La proportion de la population exposée à un dépassement de la recommandation annuelle de l’OMS en PM10 passe de 30 % en 2019 à 10 % en 2020. Sur cette baisse de 20%, 15% sont liés à l’évolution tendancielle et 5 % sont en lien avec les mesures de restrictions dues à la situation sanitaire (soit un bénéfice supplémentaire pour près de 500 000 personnes).
Toutefois, la recommandation de l’OMS en matière de qualité de l’air concernant les particules PM2,5 au niveau journalier est toujours dépassée sur la quasi-totalité de la région Île-de-France en 2020, et celle pour les PM10est dépassée pour un Francilien sur deux.

Qualité de l'air : un enjeu de santé publique
Qualité de l'air : un enjeu de santé publique | DRIEE Île-de-France

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