60 pôles d’emplois organisent l’espace francilien

La DRIEA a publié une étude relative aux 60 pôles d’emplois dans l’espace francilien, en lien l’équilibre habitat-emploi. Cette publication vise à apporter des éléments de connaissance sur les pôles d’emplois qui structurent la région Île-de-France en raison de la densité d’emplois et de l’attractivité exercée sur les actifs des autres communes. Ces éléments de connaissance révèlent la dynamique d’emplois des pôles et leur spécialisation socio-économique, qui permettent ainsi d’éclairer la problématique de l’équilibre régional.

Le suivi et l’évaluation des objectifs de la structuration régionale polycentrique portée par le Schéma directeur de la région Île-de-France (SDRIF) supposent une analyse approfondie des localisations et des dynamiques territoriales de l’emploi et de leur articulation avec les dynamiques de la population et de la construction. Dans ce contexte et en partenariat avec le laboratoire Géographie-Cités du CNRS, la DRIEA a défini un découpage territorial original en pôles d’emploi multi-communaux à partir des données d’emplois et de déplacements domicile-travail issues du recensement de la population de l’Insee.

L’évolution récente du périmètre des pôles d’emplois franciliens et de leur spécialisation socio-économique révèle une tendance forte au renforcement des pôles les plus spécialisés dans les fonctions du tertiaire métropolitain et situés pour la plupart dans l’ouest parisien et le sud-ouest de l’unité urbaine. A l’inverse, la plupart des pôles d’emplois plus éloignés de la zone centrale n’ont pas entamé une mutation économique vers les fonctions tertiaires métropolitaines. Nombre d’entre eux ont donc pu subir une baisse de l’emploi, notamment industriel, à l’exception des pôles où les fonctions de santé et d’action sociale ou celles de commerces et de services de proximité ont joué le rôle de stabilisateurs, avec des gains d’emplois conséquents.

Ainsi la spécialisation économique croissante de la région Île-de-France, dans les fonctions du tertiaire métropolitain, tend à affaiblir la structure polycentrique de l’espace francilien. Celle-ci ne pourra donc se maintenir et se développer qu’à la condition d’une diversité entretenue des fonctions économiques de la région, à même de profiter également aux pôles d’emplois hors de la métropole du Grand Paris.

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