Impacts du changement climatique : l’Île-de-France particulièrement sensible à la chaleur en ville et aux dérèglements du cycle de l’eau

L’Île-de-France concentre 19 % de la population française sur 2,2 % du territoire national et génère 30 % de la richesse nationale. Cette densité exceptionnelle, moteur économique et technologique majeur, la rend aussi particulièrement sensibles aux impacts du changement climatique, notamment à la chaleur en ville et aux dérèglements du cycle de l’eau.

Les projections indiquent qu’à l’horizon 2050, le nombre de jours de canicule (plus de 30°C le jour) pourrait tripler à Paris (par rapport à la période de référence 1976-2005), passant de 7 à 25 jours par an, avec jusqu’à un mois cumulé de nuits tropicales (plus de 20°C la nuit). Dans le même temps, la sécheresse des sols s’intensifiera : environ deux semaines supplémentaires de sols secs par an sont attendues, et la disponibilité en eau diminuera sous l’effet combiné de la hausse des besoins et de la baisse de la recharge des nappes. Enfin, on observera un risque accru d’épisodes pluvieux de fortes intensités dans un contexte où une crue centennale (type 1910) générerait des ruptures majeures dans les services de transports et bouleverserait pendant plusieurs semaines le quotidien de plus de 2 millions d’habitants.

Fruit d’un travail conjoint entre la DRIEAT, la DRIAAF, la DRIHL, la DRIEETS et les opérateurs de l’État, le diagnostic régional « Connaître les effets du changement climatique en Île-de-France » dresse un état des lieux des vulnérabilités franciliennes au changement climatique à l’horizon 2050. À travers une lecture de ses effets et des sensibilités des territoires, il marque une étape dans le cadre de la territorialisation de la planification écologique régionale, en appui à la nécessaire mobilisation collective pour renforcer la résilience de la région capitale.

| Terra

Les enjeux d’adaptation prioritaires

  • Protéger les populations face aux vagues de chaleur
  • Préserver la ressource en eau
  • Réduire les risques d’inondation
  • Intégrer en anticiper les effets du retrait gonflement des argiles
  • Renforcer la résilience des infrastructures et des réseaux
  • Adapter l’agriculture et la sylviculture.

Ce diagnostic s’inscrit dans la dynamique de la COP régionale de planification écologique, initiée en 2024, et dont un focus spécifique quant à l’adaptation au changement climatique est attendu en 2025. Il constitue une base scientifique en vue de construire une stratégie régionale d’adaptation, partagée entre services de l’État, collectivités, entreprises et citoyens.

Le document contient une trentaine de cartes à l’échelle régionale. Afin de faciliter la consultation et la lecture approfondie, ces cartes sont téléchargeables sur la cartothèque de la DRIEAT.

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