Quand les traces GPS font parler les flux routiers aux frontières de l’Île-de-France
En utilisant les traces GPS des voitures et des camions, la DRIEAT a analysé les flux aux frontières de l’Ile-de-France. La majorité des flux se fait par le Nord et l’Ouest. 14 % des camions ne s’arrêtent pas dans la région. Environ 200 camions franchissent les limites de l’Ile-de-France aux heures de pointe pour rejoindre ou quitter le marché de Rungis.
Moins d’une voiture sur 10 entrant en Île-de-France va à Paris
En semaine, pendant les heures de pointe, la majorité des voitures qui entrent dans la région Île-de-France par le réseau autoroutier rejoint une autre destination que Paris. Seulement 8 % des véhicules rejoignent la capitale (Carte 1).
Environ 7 400 voitures rentrent ou sortent d’Île-de-France en heures de pointe vers ou depuis un aéroport francilien (Orly ou Charles-de-Gaulle). L’aéroport de Charles-de-Gaulle génère environ 6 400 de ces trajets.
La majorité des échanges de véhicules en Île-de-France s’effectue avec l’ouest et le nord du territoire, notamment via la frontière avec l’Oise, l’Eure-et-Loir ou l’Eure.
Les voitures rentrant, sortant ou en transit en Île-de-France constituent une minorité des flux globaux de voitures dans la région : 5 % des flux le matin et 3 % le soir.
14 % des camions qui traversent la frontière ne s’arrêtent pas en Île-de-France
14 % des camions qui franchissent la frontière d’Île-de-France sont en transit et ne s’arrêtent pas dans la région (Carte 2). Ces camions empruntent principalement les autoroutes A1, A10, A11 et A13 et les routes nationales RN2 et RN12.
La traversée des frontières d’Île-de-France par les camions, comme pour les voitures, est plus concentrée sur les parties ouest et nord de la région, notamment au niveau de l’Oise et de l’Eure-et-Loir.
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Environ 200 camions aux heures de pointes franchissent la frontière d’Île-de-France pour aller ou venir du MIN de Rungis
Les passages frontaliers des camions en Île-de-France sont plus fréquents entre 6h-7h, 9h-10h, et 16h-17h en périodes de pointe. Les camions traversant les frontières régionales représentent, le matin, 22 % du trafic total de camions sur le réseau structurant d’Île-de-France, et 30 % le soir.
Contexte et méthodologie
Cet article s’appuie sur les résultats de l’enquête origine-destination aux limites franciliennes dite "cordons routiers" réalisée par la DRIEAT-IF en 2025. Cette étude met à jour la connaissance des déplacements de véhicules routiers entrant, sortant ou transitant par le territoire régional. Elle s’appuie sur l’exploitation de données Floating Car Data (FCD) commandées par la DRIEAT1 (prestataire : Autoroutes Trafic). Les données ont été captées en périodes de pointe sur 42 axes routiers structurants situés aux limites de l’Île-de-France, pendant 30 jours ouvrés en juin et septembre 2019 et 2023. Elles sont ensuite redressées avec des comptages routiers disponibles à proximité des axes, fournis par les directions interdépartementales des routes, les conseils départementaux et les sociétés concessionnaires d’autoroutes.
La DRIEAT renseigne historiquement les déplacements de véhicules routiers entrant, sortant ou transitant par l’Île-de-France, par le biais d’enquêtes cordon. La précédente enquête pour la région Île-de-France a été réalisée entre 2013 et 2016 en interrogeant les conducteurs en bord de voies. La nouvelle enquête "cordons routiers 2023", basée sur des données FCD et les comptages existants des gestionnaires, permet notamment de mettre à jour les modèles de trafic comme Modus, exploité par la DRIEAT-IF.
1 Données FCD (Floating Car Data) : traces GPS de véhicules routiers
Pour consulter l’intégralité de l’étude sur l’Enquête origine-destination aux limites franciliennes dite « cordons routiers » :