Le « Plan Baignade » poursuit sa dynamique post-JOP : vers une Seine et une Marne baignables
Héritage majeur des JO, la baignade en ville à Paris et dans le Val de Marne sera possible, avec une qualité de l’eau adéquate, à l’été 2025. C’est l’annonce fait lors du Copil du 14 mai. Le Plan Baignade, lancé en 2016, a permis une amélioration massive de la qualité de l’eau, une modernisation des réseaux d’assainissement et une gestion rigoureuse des usages du fleuve.
Le 14 mai 2025, le Comité de pilotage du Plan Baignade s’est réuni sous la présidence de Marc Guillaume, préfet de la région d’Île-de-France, préfet de Paris, d’Anne Hidalgo, maire de Paris, de Patrick Ollier, président de la Métropole du Grand Paris, et en présence de Marie Barsacq, ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative, ainsi que de représentants des partenaires, collectivités, agences de l’eau, opérateurs d’assainissement, bailleurs sociaux et acteurs du fleuve. Ce COPIL a permis de faire le point sur l’avancée d’un projet devenu emblématique avant l’ouverture au public des sites de baignade à l’été 2025.
L’objectif : permettre aux franciliens et parisiens et visiteurs, de se baigner en toute sécurité dans la Seine et de la Marne dès l’été 2025 à Paris et dans le Val-de-Marne, et d’ici 2028 en aval.
Le Plan Baignade, lancé en 2016, a concrétisé ce travail coordonné et ambitieux. Il repose sur une amélioration massive de la qualité de l’eau, une modernisation des réseaux d’assainissement et une gestion rigoureuse des usages du fleuve.
« La reconquête de la Seine est une ambition très ancienne. Et les Jeux de Paris 2004, nous ont donné un calendrier ambitieux, c’est une thématique de réussite et surtout un héritage, puisque nous avons montré que la Seine est désormais baignable. J’aimerais évidemment remercier publiquement l’ensemble des acteurs du Plan Baignade, notamment le SIAAP, la Ville de Paris, les comités départementaux, les établissements publics territoriaux et la MGP qui ont mené un travail extraordinaire. Nous avons réussi ensemble là où beaucoup nous voyaient échouer ! », Marie Barsacq, ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative.
Un héritage durable des Jeux de Paris 2024
Les épreuves de triathlon, de natation-marathon et de para-triathlon organisées avec succès dans la Seine durant l’été 2024 ont validé les premiers résultats du Plan Baignade. Cette réussite a démontré que le rêve d’une baignade publique dans la Seine est désormais une réalité.
Au-delà de la dimension symbolique, ce projet s’inscrit pleinement dans la stratégie de transition écologique de l’Île-de-France. Il offre aux habitants une nouvelle façon de vivre leur territoire tout en renforçant la reconquête du fleuve, la résilience environnementale et la biodiversité des milieux aquatiques.
« Se baigner dans la Seine ou la Marne ne sera plus un souvenir d’archives mais une réalité quotidienne. Ce projet est une victoire collective pour l’environnement, la santé publique et la qualité de vie des franciliens. », Marc Guillaume, préfet de la région d’Île-de-France, préfet de Paris.
Des investissements inédits pour des résultats concrets
Depuis 2016, plus de 1,1 milliard d’euros ont été investis pour moderniser les infrastructures d’assainissement. L’État, via l’Agence de l’eau Seine-Normandie, a contribué à hauteur de 591 M€. Ces investissements ont permis :
- De réduire de 30 à 40 % les rejets d’eaux usées lors des épisodes pluvieux,
- De corriger près de la moitié des mauvais branchements détectés,
- De multiplier par 20 à 30 le rythme annuel de correction des mauvais branchements,
- De raccorder l’ensemble des bâteaux et ports parisiens au réseau d’assainissement,
- De créer 40 à 50 hectares de nouveaux espaces verts sur le territoire du plan baignade,
- D’améliorer significativement la biodiversité (36 espèces de poissons recensées aujourd’hui contre 14 en 1990).
3 sites de baignade à Paris dès le 5 juillet 2025
Cet été, les Parisiennes, les Parisiens et les visiteurs pourront à nouveau plonger dans la Seine. Trois sites gratuits et sécurisés seront accessibles tous les jours :
- Bras Marie (Paris Centre) : au pied de l’Île Saint-Louis, dans un environnement naturel et patrimonial exceptionnel.
- Grenelle (15e) : avec un bassin pour enfants, un solarium et une base nautique pour la pratique du kayak.
- Bercy (12e) : face à la Bibliothèque François-Mitterrand, avec deux bassins, des équipements complets et une plage urbaine.
La baignade sera strictement encadrée : surveillance par des maîtres-nageurs, analyse quotidienne de la qualité de l’eau, signalétique claire et fermeture des sites en cas de risque. Ces espaces s’ajoutent à l’offre existante (Canal de l’Ourcq, bassin de la Villette) et s’inscrivent dans une logique de santé publique face aux épisodes de canicule.
Le Val-de-Marne en pointe avec 14 sites programmés
Avec un investissement de plus de 200 M€, le Département du Val-de-Marne et ses partenaires ouvrent deux premiers sites dès le 28 juin 2025 à Maisons-Alfort et Joinville-le-Pont, avec bassins filtrés, réservations via application mobile, et encadrement par des maîtres-nageurs.
Derrière ces ouvertures, un effort colossal de modernisation : 8 100 contrôles de branchements, traitement de 45 000 m³ d’eaux pluviales grâce à une station de dépollution innovante, et des actions ciblées sur la suppression des rejets issus des bateaux logements.
À terme, 14 sites de baignade sont envisagés sur la Seine et la Marne dans le département, faisant du Val-de-Marne un territoire pilote en matière de baignade naturelle.
Un accompagnement métropolitain structurant
La Métropole du Grand Paris, compétente en matière de gestion de l’eau (GEMAPI), finance jusqu’à 50 % des aménagements, dans la limite d’1 M€ par projet. Déjà 5 M€ ont été engagés pour soutenir des projets à Paris, Joinville-le-Pont, Maisons-Alfort, Saint-Maur et Neuilly-sur-Marne.
Depuis 2019, elle encourage aussi l’organisation du « Big Jump », événement participatif promouvant la réappropriation des fleuves par les citoyens.
Une ambition à long terme pour les territoires à l’aval
L’effort se poursuit également à l’aval de Paris, avec des actions à mener sur le traitement des eaux usées issues de plus de 680 bateaux amarrés, la modernisation des stations d’épuration, et la correction des réseaux. Un plan d’action global est en préparation pour 2026, sous la houlette du SIAAP et des services de l’État, en lien avec les collectivités.
La mise en œuvre du Plan Baignade marque une étape déterminante dans la transformation écologique du territoire francilien. En rendant les fleuves à nouveau accessibles à la baignade, l’État et ses partenaires offrent bien plus qu’un nouveau loisir : ils réinventent l’usage de l’espace public, renforcent la qualité de vie, et inscrivent durablement la transition écologique dans le quotidien des habitants.
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