Autorisation « loi sur l’eau » : ce qu’il faut savoir

De quoi s’agit-il ?

L’autorisation « loi sur l’eau » ou « IOTA » doit être demandée pour tout projet d’installations, ouvrages, travaux, ou activités (IOTA) qui risque d’avoir un impact sur les milieux aquatiques et la ressource en eau à partir d’un seuil « A » listé dans la nomenclature « eau » (téléchargeable ci-dessous). Elle correspond depuis le 1er mars 2017 à la procédure d’autorisation environnementale, qui devient la procédure de droit commun des activités, installations, ouvrages et travaux soumis au régime d’autorisation.

Définir correctement le périmètre du projet pour lequel une autorisation est nécessaire

  • Si la nomenclature « eau » permet de savoir quels IOTA sont soumis à autorisation au titre de la loi sur l’eau, le projet soumis à autorisation environnementale peut avoir un périmètre plus large, suivant l’article L.181-1 du code de l’environnement : « L’autorisation environnementale inclut les équipements, installations et activités figurant dans le projet du pétitionnaire que leur connexité rend nécessaires à ces activités, installations, ouvrages et travaux ou dont la proximité est de nature à en modifier notablement les dangers ou inconvénients. » Il convient donc de repérer les ouvrages ou autres activités et équipements à proximité du IOTA en projet ou qui sont nécessaires à sa réalisation ou exploitation.
  • S’il y a obligation de fournir une étude d’impact au titre du R.122-2 du code de l’environnement, le périmètre du projet soumis à autorisation environnementale peut dans certains cas être distinct du périmètre du projet soumis à évaluation environnementale. Exemple : un projet de transport ferroviaire constitué de la voie ferroviaire (=IOTA) et d’un centre de maintenance (=ICPE) peut faire l’objet d’une seule étude d’impact, avec deux dossiers d’autorisation environnementale, via le système des tranches (L.181-7 du code de l’environnement).
  • Le seuil d’autorisation atteint dans la nomenclature « eau » ouvre la porte d’entrée à la procédure d’autorisation environnementale. Mais celle-ci va englober d’autres procédures réglementaires (dérogation espèces protégées, autorisation de défrichement, déclaration ICPE, par exemple), qui doivent être listées. Le périmètre de projet doit donc être bien circonscrit afin de prendre en compte ces procédures dans le même dossier. Le guide francilien de l’autorisation environnementale fait le point sur chacune de ces procédures et sur les points de vigilance qu’elles soulèvent.
    Télécharger le guide francilien

Anticiper les délais de constitution du dossier d’autorisation environnementale

  • Le délai d’instruction d’un dossier d’autorisation environnementale est réglementairement de 9 mois hors demandes de compléments qui suspendent ce délai. Les demandes de compléments ont lieu lorsqu’il y a eu oubli de pièces, notamment concernant des procédures associées, ou bien lorsque ces pièces ne sont pas suffisantes pour la bonne instruction du projet. Pour éviter cet aléa, les pièces devant constituer le dossier sont :
  • Le délai de constitution du dossier est souvent sous-estimé par les porteurs de projet : ainsi la réalisation d’une étude faune-flore entraîne des délais supplémentaires qu’il s’agit d’anticiper, si l’autorisation environnementale vaut dérogation « espèces protégées ». Consulter l’article "dois-je faire un inventaire faune-flore?"

Déposer son dossier d’autorisation environnementale

Les dossiers soumis à autorisation environnementale peuvent être transmis :

  • soit sous la forme dématérialisée d’une téléprocédure accessible depuis le site service-public
  • soit en 3 exemplaires papier et une version numérique déposés au guichet unique (Consulter les adresses des guichets). Dans le cas d’un dépôt au guichet, le Cerfa de demande d’autorisation doit être joint au dossier.
Pour éviter ces aléas, définir le périmètre du projet, les procédures à intégrer, les pièces à fournir et s’entendre sur un planning réaliste et partagé, le porteur de projet est invité à prendre contact avec le service de police de l’eau avant de déposer son dossier : accès à la saisine par voie électronique

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