Economie circulaire : plus de 70 000 emplois dans l’allongement de la durée d’usage des produits

Grâce aux travaux conjoints de la DRIEAT, de l’Insee et de l’IPR, une note publiée par l’INSEE fait le point sur la situation de l’emploi dans les démarches d’économie circulaire en Île-de-France.
Il en ressort que l’économie circulaire, ce nouveau modèle économique qui a pour objectif de limiter la production de déchets et l’usage des ressources, tout en diminuant les impacts environnementaux, se diffuse dans les pratiques franciliennes. Certains secteurs ont eux, des résultats plus contrastés.
À titre d’exemple, en 2018, près de 72 000 emplois concourent à l’allongement de la durée d’usage des produits au travers d’activités de location, réparation, réemploi ou réutilisation.

Consommation responsable et valorisation des ordures : les bons points

• La consommation responsable progresse en Île-de-France : 3 300 entreprises proposent des produits biologiques, soit une augmentation de 10 % par rapport à 2019 – même si elle reste positionnée dernière la région Auvergne-Rhône-Alpes.

• 99 % des ordures ménagères résiduelles sont valorisées, principalement en énergie afin d’alimenter les réseaux urbains de chauffage. Cette proportion est, au niveau national, nettement moindre (75 %).

Moins de réparateurs et des constructions biosourcées à la traine

• Il est comptabilisé en Île-de-France 3,5 emplois de réparation pour 1 000 habitants en moyenne, soit environ un de moins qu’au niveau national.
• Les constructions franciliennes à partir de matériaux biosourcés connaissent des marges de progrès : celles à base de bois, paille, ouate de cellulose, textile, chanvre ou lin ne sont pas nombreuses et résultent souvent d’expérimentations amenées à se développer.

Des évolutions à venir

La valorisation des déchets doit cependant prendre d’autres formes que leur seule incinération en vue d’alimenter des réseaux de chaleur : elle inclut notamment la récupération des matériaux triés, lesquels peuvent ensuite être réincorporés dans l’industrie par les acteurs économiques (la filière de l’incorporation de matières premières de recyclage (MPR) emploie en 2018 environ 1 600 personnes et elle constitue un gisement d’emplois en développement) ;
Les entreprises peuvent également se saisir de nouvelles approches liées à l’économie circulaire, en menant par exemple des démarches inspirantes en matière d’économie de la fonctionnalité et de la coopération et d’écologie industrielle et territoriale, promues par la DRIEAT et ses partenaires.